Au Liban, le nouveau Premier ministre, Moustapha Adib, entend former un « gouvernement d'experts » au lendemain de la visite d'Emmanuel Macron.
Le nouveau Premier ministre libanais Mustapha Adib a annoncé mercredi qu'il espérait former un gouvernement de spécialistes pour travailler à restaurer la confiance des Libanais et de la communauté internationale dans l'Etat libanais, a rapporté l'Agence nationale de l'information du Liban.
Les remarques de M. Adib ont été faites à la suite de consultations tenues avec 12 groupes parlementaires et sept députés indépendants pour recueillir leurs avis concernant les représentations ministérielles au sein du cabinet, ainsi que son programme et ses priorités.
Dans un communiqué, M. Adib a dit que toutes les opinions et idées qu'il a écoutées appellent à la formation rapide du gouvernement, ajoutant que les dénominateurs communs entre les Libanais sont plus importants que les différences qui peuvent être résolues par le dialogue.
Il a également exprimé l'espoir de former un gouvernement qui se concentrera sur la priorité du maintien de la paix civile, et qui s'attaquera aux problèmes imminents, notamment la crise économique et sanitaire, le désastre des explosions du port de Beyrouth, et les réformes structurelles tellement nécessaires.
M. Adib a exprimé son aspiration à une coopération fructueuse avec le Parlement pour approuver les lois de réforme nécessaires.
Lundi, le président libanais Michel Aoun a chargé M. Adib de former un gouvernement. La nomination de M. Adib a eu lieu après la démission du gouvernement de Hassan Diab le 10 août dernier, suite aux explosions dévastatrices qui ont secoué le port de Beyrouth le 4 août et ont suscité de nombreuses protestations ainsi que la colère populaire contre la négligence et l'imprudence des autorités au pouvoir.
Le Liban est confronté à des crises multiples et interdépendantes, la crise économique et financière ayant entraîné une augmentation de la pauvreté, du chômage, de l'inflation et l'effondrement de la monnaie nationale ainsi qu'une augmentation des cas de COVID-19 à un moment où les autorités ont demandé l'aide du Fonds monétaire international sans parvenir jusqu'à présent à obtenir des résultats tangibles dans ce contexte.
