Le SMIG ivoirien atteint 75 000 FCFA, l'un des plus élevés d'Afrique de l'Ouest. Le CNLVC détaille les mesures sociales pour le pouvoir d'achat.
Le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) en Côte d'Ivoire connaît une progression constante. Dr Ranie-Didice Bah-Koné, Secrétaire Exécutive du CNLVC, a présenté cette évolution lors du Gouv'Space du 13 mars 2025.
Cette hausse s'inscrit dans une stratégie globale de renforcement du pouvoir d'achat. Le SMIG a plus que doublé, passant successivement de 30 000 à 60 000 FCFA, pour atteindre 75 000 FCFA.
Impact sur les ménages
« La préservation du pouvoir d'achat s'analyse aussi bien en termes de revenu du consommateur que de la quantité vendue par rapport au prix », explique Dr Bah-Koné. Cette approche combine revalorisation salariale et contrôle des prix.
Le gouvernement accompagne cette hausse du SMIG par des mesures de protection sociale. La Couverture Maladie Universelle, subventionnée à 70% par l'État, allège les charges des ménages.
Mesures complémentaires
Les subventions étatiques soutiennent le pouvoir d'achat. L'État mobilise 66 milliards FCFA pour la farine de blé et 400 milliards FCFA pour stabiliser les prix du carburant.
La gratuité ciblée des soins de santé pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans complète ce dispositif social. Ces mesures réduisent les dépenses contraintes des foyers.
Le ministère du Commerce déploie des outils de surveillance. Le numéro vert 1343 et l'application Contrôle citoyen permettent aux citoyens de signaler les infractions aux prix réglementés.
« Des mesures de lutte contre la vie chère ont été adoptées par le Gouvernement ces dernières années », souligne la Secrétaire Exécutive du CNLVC. Leur vulgarisation vise une meilleure appropriation par la population.
Le taux d'inflation se maintient à 3,7%, parmi les plus bas au monde. La politique de revalorisation du SMIG s'accompagne d'une stabilité des prix.
Le secteur agricole participe à cette dynamique. La revalorisation des prix des produits agricoles (café, cacao, coton) soutient les revenus ruraux et encourage la production locale.