Les centrales syndicales de Côte d’Ivoire se mobilisent à Yamoussoukro pour une transition juste dans le secteur agricole, avec le soutien du BIT.
Du 11 au 12 février 2025 dernier, à l’initiative du Bureau International du Travail (BIT), le Comité Intersyndical des Jeunes de Côte d’Ivoire (CIJ-CI) accompagné de leurs premiers leaders de (L’UGTCI, CISL-DIGNITÉ, FESACI-CG, UNATRCI et HUMANISME) et la présence des ministères de l’Environnement et de l’Agriculture, se sont retrouvés dans la capitale politique pour se pencher sur la question de la transition juste dans le secteur agricole.
Organisé autour du thème : « Transition juste et emplois des jeunes dans le secteur de l’Agriculture en Côte d’Ivoire : intégration dans les Contributions Déterminées au niveau National (CDNs) et actions Syndicales », il s’est agit pour les acteurs syndicaux de parcourir ces CDNs et de faire des propositions en faveur des acteurs agricoles qui pourraient être intégrées lors de la révision de ceux-ci.
Pour le Secrétaire Général Bli Blé de la Confédération Ivoirienne des Syndicats Libres (CISL-DIGNITÉ) « les centrales doivent inscrire la question de l’environnement dans leurs différentes politiques Générales en instaurant des cellules d’experts de réflexion sur la thématique pour sauver les travailleurs de ce secteur face à l’urgence climatique », a-t-il recommandé.
Aux jeunes syndicalistes, il a exprimé toute sa satisfaction pour « la qualité des débats et émit le vœu que cet engagement puisse se poursuivre pour le bonheur des travailleurs agricoles ».
Au nom des jeunes syndicalistes, le Président de la CIJ-CI, le camarade Roch Yomi a indiqué que « les jeunes sont résolument engagés pour gagner tous les défis de leurs temps et les questions de l’environnement et de la transition juste sont une exigence pour garantir un emploi décent à tous et singulièrement aux acteurs de l’Agriculture», a-t-il relevé.
Pour le Bureau International du Travail représentée par Kattia Parades, il est nécessaire voire primordial que les syndicats soient partie intégrante lors de la révision des CDNs. L’institution internationale croit fermement que « les syndicats peuvent agir en plaidant pour des politiques qui protègent le droit des travailleurs ».
Les deux ministères techniques présents, à savoir le ministère de l’Environnement et celui de l’Agriculture, ont présenté les différentes politiques publiques en faveur des thématiques dont ils ont la charge et appelés les syndicats à prendre toute leur place dans le processus de révision des CDNs en « s’imposant par la force et la pertinence de leurs propositions ». Les travaux de groupe ont permis aux participants de relever les insuffisances des CDNs en matière de transition juste dans le milieu agricole et d’y faire des propositions d’actions pour y remédier.
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