Le Pôle national de lutte contre la cybercriminalité sanctionne l'opposant pour ses propos sur le Burkina Faso.
Le tribunal de Bamako a prononcé lundi une peine de deux ans de prison dont un ferme à l'encontre de l'opposant Issa Kaou N'Djim. Cette décision judiciaire fait suite à ses déclarations concernant un supposé coup d'État déjoué au Burkina Faso.
Les charges retenues par le Pôle national de lutte contre la cybercriminalité portent sur « des offenses commises publiquement envers un chef d'État étranger et injures commises par le biais d'un système d'information ».
Détails de la condamnation
Le tribunal a assorti sa décision d'une amende d'un million de FCFA. Cette sanction dépasse les réquisitions du parquet qui avait demandé une peine d'un an de prison ferme lors du procès de l'opposant.
L'ancien vice-président du Conseil national de transition (CNT) se trouve en détention depuis mi-novembre à la prison civile de Bamako, dans l'attente de son jugement.
Cette condamnation n'est pas la première pour Issa Kaou N'Djim. En décembre 2021, il avait déjà été condamné à six mois avec sursis pour « atteinte au crédit de l'État » suite à des propos sur les réseaux sociaux.
Les déclarations de l'opposant sur Joliba TV News ont également entraîné la suspension de la chaîne pour une durée de six mois par les autorités maliennes.
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