Mariatou Koné recadre Kandia Camara : « Quand tu réponds aux injures, tu es encore plus mal élevée que celui qui injurie »

Marietou Koné et Kandia Camara

Après la sortie de la secrétaire générale du Rassemblement des républicains (RDR) qui répondait au propos d', a pris la parole au même pupitre et a tenu à recadrer les choses. Ci -dessous ses propos qui sonnent comme un désaveu de la ministre de l'Education nationale.

Nous nous réclamons d'Houphouët-Boigny n'est-ce pas ? Houphouët prônait la paix, Houphouët prônait l'union, Houphouet était pour l'unité nationale. Quand Houphouët est parti, nous avons dit la dernière fois que nous nous reconnaissons en . Alassane Ouattara dit : « Cultivons le vivre ensemble ».

Vivre ensemble cela veut dire quoi ? On est ensemble c'est vrai, il y a des mécontentements mais ce n'est pas une raison pour répondre aux injures. Parce que quand tu réponds aux injures, tu es encore plus mal élevé que celui qui est en train d'injurier. Vous avez donnez une éducation à vos enfants, laissez les gens faire. Le président a dit samedi : « Avançons ».

Je crois qu'il n'y a personne pour donner conseil aux plus que les femmes. Parce que les femmes, au nom de la division politique, au nom de l'instrumentalisation des hommes politiques, quand il y a eu la crise de 1999, qui a souffert le plus ? Quand il y a eu la crise de 2000, qui a souffert le plus ? 2002 la rébellion qui a souffert le plus ? 2004, 2010 pourquoi les femmes ? Parce que les femmes ce sont nos enfants qui sont morts, ce sont nos maris qui sont morts, ce sont nos frères qui sont morts.

A lire aussi : Innocent Yao (JPDCI) répond à Kandia et Adjoumani : « Notre niveau politique est trop élevé pour nous mettre à ce niveau »

Tout cela ce sont les femmes. S'ils ne sont pas décédés, ils sont handicapés, ils sont invalides. Aujourd'hui avec ma casquette de cohésion, quand on fait l'indemnisation des victimes, ce sont les femmes qui sont plus en avant. Elle vient prendre pour son fils décédé, son enfant décédé, pour son mari décédé. Je crois que cela doit nous donner des conseils. Ne nous laissons pas tromper, ayons notre objectif qui est celui d'avancer.

Avancer, c'est avancer dans la paix, dans l'union, dans la fraternité. Vous avez dit que vous êtes le rassemblement, quand on est pour le rassemblement, on est tolérant. Cela ne veut pas dire que ce qu'on nous dit ne nous fait pas mal (…). Nous devons être des mamans poules, nous devons rassembler les fils, les hommes y compris les hommes politiques qui sont en train de nous amener à la division.

Parce que c'est nous distraire pour amener un autre « gbangban », on ne veut pas cela. Les palabres dans ce pays, personnes n'en veut. Ce que nous souhaitons c'est la paix, ce que nous souhaitons, c'est le développement, ce que nous souhaitons c'est l'union, et donc la tolérance est l'un des piliers. Ne cultivons pas la haine, n'entretenons pas la haine.

« Allez donc partout en Côte d'Ivoire comme des messagers de la paix, soyez des ambassadrices de la paix, allez parler à tous les Ivoiriens »

Parce que quand on cultive la haine, la haine ronge, la rancœur, ronge et au bout du compte pendant que les autres sont en train de travailler, tu es malade parce qu'il faut te soigner. Donc ne nous laissons pas distraire, notre chemin, il est clair (…). Allez donc partout en Côte d'Ivoire comme des messagers de la paix, soyez des ambassadrices de la paix, allez parler à tous les Ivoiriens qui veulent vous distraire vous sortir du chemin du développement, dites-leur que vous voulez la paix, et parce que vous voulez la paix, vous ne voulez pas répondre au coup de pied (…)

Je veux profiter du micro pour interpeller nos hommes politiques. La politique c'est bien mais sans violence ; la politique c'est bien mais sans injure. L'homme politique, c'est l'idole, c'est la personne à qui on veut ressembler. En tout cas quand on est femme et qu'on a des enfants, l'éducation c'est ça faire en sorte que les enfants ressemblent, suivent les traces ou les pas de quelqu'un qui a un bon comportement.

Mais si l'homme politique se met à insulter, ce n'est pas bon et nous les femmes, nous ne devons pas les suivre sur cette voie. Je voudrais pour terminer nous exhorter toutes nous sommes houphouetistes on l'a dit Houphouët-Boigny nous a dit une phrase : « Le vrai bonheur, on ne l'apprécie que lorsqu'on l'a perdu ». Faisons en sorte que nous n'ayons jamais à perdre ce bonheur mais plutôt à l'accroître.

Propos retranscrits par Prince Beganssou

Written by Prince Beganssou

« En 1970, la Corée et la Côte d’Ivoire avaient le même niveau de développement, elle est aujourd’hui la 12è puissance économique »

Valentin Kouassi (JPDCI) raille Kandia : « Choisir des ministres qui ne savent pas s’exprimer en français, est-ce bien gérer ? »