Pour son quatorzième message de nouvel an, le président ivoirien maintient le mystère sur sa position concernant la présidentielle de 2025.
Le message de nouvel an d'Alassane Ouattara marque son quatorzième exercice à la tête de l'État. Cette allocution traditionnelle confirme la ligne adoptée lors du discours au Congrès du 18 juin 2024, évitant soigneusement d'aborder la question de la présidentielle d'octobre 2025.
La réserve présidentielle sur ce sujet majeur intervient dans un contexte politique particulier. Le chef de l'État n'a, pour l'heure, désigné aucun successeur potentiel au sein de son parti, contrairement à 2020 où il avait choisi Amadou Gon Coulibaly.
Les enjeux de succession
La question de la succession révèle des tensions internes. Selon l'analyse de Ferro Bally, des personnalités comme Patrick Achi ou Albert Mabri Toikeusse peinent à s'imposer comme alternatives crédibles. « Ce sont, dans le langage convenu, des ‘boussoumani', c'est-à-dire des personnes non musulmanes du sud du pays que la communauté du nord ne peut soutenir », précise l'analyste.
Le silence présidentiel s'inscrit dans un contexte plus large. L'absence d'un « leader consensuel, capable de faire le poids devant les candidats de l'opposition » pose la question de la continuité politique. Cette situation rappelle 2020, lorsque le décès du dauphin désigné avait bouleversé l'échiquier politique.
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