Ouattara a pris fin et il a décidé, le 5 mars 2020 de ne sera pas être candidat. Mais il rentrera davantage dans l'histoire s'il règle le retour Gbagbo à Abidjan.
En réalité, c'est une lapalissade juridique. Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Sansan Kambilé, l'ancien porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné, le président du comité des experts pour la Constitution de 2016, Boniface Ouraga Obou, et le conseiller alors pour les Affaires juridiques de Ouattara et membres du comité des experts, Cissé Ibrahim dit Bacongo, ont unanimement soutenu que, constitutionnellement, Ouattara ne peut briguer un troisième mandat.
Mais le chef de l'État avait choisi de danser la valse avec le soutien de la Chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d'Ivoire, de certains leaders religieux et partisans. Un jour pair, il n'était pas candidat et un jour impair, il l'était.
À Dimbokro (chef-lieu de la région du N'Zi Comoé), le 28 septembre 2019, il soumettait sa candidature à la décision de son parti, le RHDP Parti unifié. Et un mois plus tard à Katiola (chef-lieu de la région du Hambol), le 30 novembre, il menaçait d'être en lice si Bédié ou Gbagbo, les hommes de sa génération, étaient candidats.
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Mais, à la surprise générale, celui qui avait promis, durant la campagne référendaire de 2016, de ne pas terminer son deuxième mandat au profit du vice-président de la République, jette l'éponge, à la fin de son mandat.
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C'est tout à son honneur dans cette Afrique où les chefs d'État, au péril de leur vie, s'accrochent au pouvoir. Mais Ouattara rentrera davantage dans l'histoire ivoirienne s'il règle, avant sa retraite politique, tous les contentieux: libération de tous les prisonniers politiques, retour sécurisé de tous les exilés et participation à la venue de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Ouattara rendra alors le tablier à son successeur en paix et dans la paix. Aux cris de joie.