Les tensions internes au PDCI suscitent un débat public entre Vincent Toh Bi et Jean-Yves Esso Essis sur la cohésion du parti à l'approche de 2025.
Les divisions au sein du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) font l'objet d'un échange public entre Vincent Toh Bi et Jean-Yves Esso Essis. Le débat se cristallise autour de la gestion des tensions internes à moins d'un an de l'élection présidentielle de 2025.
La situation soulève des inquiétudes sur l'avenir du parti, notamment face au RHDP qualifié de « mastodonte politique » par les deux intervenants. Vincent Toh Bi alerte sur les risques d'affaiblissement, tandis que Jean-Yves Esso Essis défend la position de la direction actuelle.
Deux analyses de la situation
Vincent Toh Bi met en garde contre « les tournures que prennent les débats internes » et « les appels grondants et sourds à une vendetta ». Il souligne que « face à un tel adversaire naturel, il est urgent pour le PDCI de gérer au mieux ses contradictions internes ».
Jean-Yves Esso Essis répond que « tout est mis en œuvre pour faire comprendre à monsieur Jean Louis Billon que tout ce qu'il exige avant la présidentielle sera fait ». Il précise que « le Collège des Sages a été mis en mission à l'effet de ramener la paix et la sérénité au sein du parti ».
Le débat s'inscrit dans la perspective de l'élection présidentielle d'octobre 2025. « Un BP sera organisé pour fixer la date de la Convention qui, elle aussi, aura bel et bien lieu pour élire le porte-flambeau du PDCI », affirme Esso Essis.
Vincent Toh Bi rappelle l'importance historique du parti : « Pour ses plus de 75 ans d'expérience, pour la fondation de la Côte d'Ivoire, pour les valeurs que ce Parti historique a infusées dans les gènes des Ivoiriens […], la vie interne et externe du PDCI devrait intéresser tout Ivoirien ».
Le contexte politique national
La situation du PDCI s'inscrit dans un paysage politique plus large. Vincent Toh Bi note que « la vie politique d'un pays n'est solide et stable que lorsque ce pays s'asseoit sur de grands blocs politiques ».
Face au RHDP, Jean-Yves Esso Essis souligne que le président Tidjane Thiam « prône le bon ton et une autre manière de faire la politique, sans invectives et autres animosités inutiles ». Un positionnement qui contraste avec les tensions actuelles au sein du parti.
Les deux intervenants s'accordent sur la nécessité de préserver l'unité du parti. Vincent Toh Bi rappelle que « le PDCI a toujours été le Parti le plus démocratique de Côte d'Ivoire, permettant des positions opposées en interne ».
Jean-Yves Esso Essis conclut en évoquant les efforts de réconciliation, tout en soulignant que les décisions ne seront pas prises « sous la dictée de monsieur Billon ». Une position qui illustre la complexité des négociations en cours au sein du parti.
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