PDCI-RDA : Un cadre du parti brutalisé et chassé lors d’une réunion, la victime explique

PDCI-RDA : Un cadre du parti brutalisé et chassé lors d'une réunion
PDCI-RDA : Un cadre du parti brutalisé et chassé lors d'une réunion © Crédit photo DR

Le PDCI-RDA est au cœur d'une polémique suite à l'expulsion d'un militant lors d'une rencontre officielle le dimanche 15 septembre.

Un incident survenu le dimanche 15 septembre 2024 lors d'une réunion du haut représentant soulève des interrogations sur le climat interne du parti. Kouhon Guy Fortuné, secrétaire de section Bel horizon de la délégation 4 d'Abidjan-Cocody, a été expulsé de la salle de l'auditorium au siège du parti dans des circonstances controversées.

La scène, filmée et largement partagée sur les réseaux sociaux, a suscité de vives réactions parmi les militants et observateurs politiques. Cet événement intervient dans un contexte où le PDCI-RDA cherche à renforcer son assise et à attirer de nouveaux adhérents. L'expulsion d'un militant lors d'une réunion officielle semble en contradiction avec cette stratégie d'ouverture.

Témoignage de la victime

Kouhon Guy Fortuné, la victime de cet incident, a accepté de livrer sa version des faits. Dans une déclaration, il affirme : « Le dimanche 15 septembre 2024, j'ai été invité à prendre part à la rencontre du haut représentant, le maire Aby Raoul avec les militants de Cocody, en tant que secrétaire de section de Cocody 4. »

Il poursuit en détaillant le déroulement des événements : « Lorsque le maire Yacé est arrivé à mon niveau, il a dit, et je cite, ‘3 coups 1, sort'. Donc il y a des voisins, il y a des témoins qui étaient là, on était tous en train d'applaudir, j'étais en train d'applaudir l'entrée des officiels. Donc il n'y avait pas d'appareil dans ma main, mes deux mains étaient en train d'applaudir, ça battait, il n'y avait pas d'appareil dans ma main. »

Controverse sur les raisons de l'expulsion

Kouhon Guy Fortuné réfute catégoriquement les allégations selon lesquelles il aurait été en train de filmer la réunion. Il insiste sur le fait que l'incident s'est produit avant même le début officiel de la rencontre : « La réunion n'avait vraiment pas débuté, les officiels faisaient leur entrée. Le maire habite Raoul avec sa délégation, celui du maire Yacé, ils étaient en train de faire leur entrée. »

Cette version des faits contredit les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, qui justifiaient l'expulsion par un comportement inapproprié du militant. Kouhon Guy Fortuné affirme : « Donc la tête selon laquelle j'avais un téléphone en main, j'étais en train de filmer, j'étais en train de filmer quoi ? Rien. Vraiment, donc ça c'est faux. »

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Cet incident soulève des questions sur la gestion interne du PDCI-RDA et sur les tensions qui peuvent exister entre différentes factions du parti. Le traitement réservé à un militant de longue date, qui plus est secrétaire de section, interroge sur les méthodes de communication et de résolution des conflits au sein de l'organisation.

Kouhon Guy Fortuné insiste sur son attachement au parti malgré cet incident : « Je suis militant PDCI-RDA, je reste militant PDCI-RDA, je suis acquis à la cause et des idéaux, des valeurs du PDCIDA. Le président Thiam a toujours prôné la non-violence comme mode de gouvernance. »

Réactions et suites

Suite à cet incident, Kouhon Guy Fortuné a décidé de porter l'affaire devant les autorités policières. Il explique sa démarche : « Je rappelle que mon intégrité physique a été menacée publiquement. Ils m'ont roué de coups devant les gens, c'est-à-dire devant tout le monde. Ils m'ont jeté dehors. »

Cette décision de porter plainte ajoute une dimension juridique à un incident initialement interne au parti. Les suites données à cette affaire pourraient avoir des répercussions sur l'image du PDCI-RDA et sur ses relations internes.

Le PDCI-RDA se trouve donc face à un défi de communication et de gestion de crise. La manière dont le parti réagira à cet incident pourrait influencer sa perception auprès des militants et du grand public, à un moment où il cherche à renforcer son assise politique.

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