ACTUALITES WASHINGTON, 2 juillet 2020 (Yeclo avec Xinhua) — Les Etats-Unis devraient rétablir les sanctions contre les secteurs du renseignement et de la défense russes, a déclaré jeudi la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, après avoir été informée par de hauts responsables des services de renseignement sur l'affaire dite des primes russes aux talibans.
Le New York Times a rapporté la semaine dernière que le président Donald Trump avait été informé que les services de renseignement russes avaient secrètement offert des primes à des militants liés aux talibans pour l'assassinat de soldats de la coalition en Afghanistan pendant les pourparlers de paix entre les Etats-Unis et les talibans.
Mme Pelosi a noté lors d'un point de presse que la Maison Blanche avait précédemment demandé au Congrès de « lever les sanctions contre la Russie qui concernaient les secteurs du renseignement et de la défense, soit les mêmes qui sont accusés de menaces possibles sur nos hommes et femmes en uniforme ».
« Nous devons rétablir ces sanctions et nous devons y donner suite », a-t-elle ajouté.
Elle a également critiqué la manière dont M. Trump gérait les relations américano-russes. « Alors même que la Maison Blanche était consciente de cette menace pour la sécurité de nos hommes et femmes en uniforme, le président flirtait encore avec l'idée de voir la Russie faire partie du G8, en totale opposition avec les souhaits des autres membres » du groupe.
Un peu plus tôt dans la journée, la directrice de la CIA, Gina Haspel, a informé un groupe de parlementaires démocrates et républicains de haut niveau, connu sous le nom de « Bande des huit », sur l'affaire des primes russes aux talibans.
Dans une déclaration commune à la suite à ce briefing confidentiel, Mme Pelosi et le chef du groupe démocrate au Sénat, Chuck Schumer, ont estimé que les forces armées américaines « seraient mieux servies si le président Trump passait plus de temps à lire son briefing quotidien et moins de temps à planifier des défilés militaires et à défendre les reliques de la Confédération ».
La Maison Blanche a accusé le Parti démocrate de politiser cette question. Sa porte-parole, Kayleigh McEnany, a déclaré mardi que « les démocrates devraient faire montre de bonne foi ». Or, « vous avez le Parti démocrate qui politise cette information, ce qui est absolument honteux ».
De hauts responsables ont continué à défendre la réponse de l'administration sur cette affaire, ainsi que l'approche de M. Trump sur les liens américano-russes. Le conseiller à la sécurité nationale Robert O'Brien a assuré mercredi que le président n'avait pas été informé de ces « renseignements non corroborés » et que « personne n'a été plus dur avec la Russie que Trump depuis la fin de la Guerre froide ».
Selon le New York Times, le Conseil national de sécurité aurait discuté de cette question lors d'une réunion inter-agences fin mars, ajoutant que la Maison Blanche n'avait jusqu'à présent pris aucune mesure pour y répondre. Fin