Au total, 855 millions d’armes légères ou à petit calibre (ALPC) sont détenues par des populations civiles a relevé jeudi 25 mai 2023, la chercheuse Margret Akakpo.
Mme Akakpo présentait une communication sur « le trafic d’armes » dans le cadre de la formation des cadres de la marine et de la sécurité portuaire des pays du golfe de Guinée, sur la sécurité maritime et la criminalité transnationale organisée, initiée par le KAIPTC, à Accra au Ghana.
Les armes de petit calibre font référence aux armes utilisées par une seule personne alors que les armes légères sont utilisées par deux personnes ou plus, transportées par un animal de trait ou un véhicule léger. Il s’agit des revolvers et des pistolets à chargement automatique, des fusils et des carabines, des mitrailleuses, des fusils d’assaut et les mitrailleuses légères, a-t-elle fait savoir.
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Selon elle, les informations fournies par le SAS (Statistical analysis system) indiquent qu’au moins un milliard d’armes à feu circulent dans le monde et une grande partie est détenue par des civiles, d’où la « dangerosité » du phénomène de prolifération des ALPC.
Environ deux tiers du nombre estimé se trouve entre les mains des acteurs non étatiques ou des civils, beaucoup d’autres sont fabriqués chaque année. En Afrique de l’ouest, l’on « enregistrerait » huit millions d’armes. Les armes légères ont été utilisées dans 46 des 49 conflits majeurs de la décennie 1990, et 27 des 38 types d’armes légères ont été utilisées dans les conflits ethno-politiques.
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Les ALPC causent des blessures et des décès, entrainent des conflits prolongés, intensifient les conflits communautaires et représentent un obstacle au développement humain. Elles rendent l’intervention humanitaire difficile, et favorisent d’autres fléaux tels que le terrorisme, les vols à mains armées, la piraterie maritime et la criminalité transnationale organisée.
En guise de solutions à ce phénomène, Magaret Akakpo a suggéré une amélioration des réglementations nationales et l’harmonisation des législations au niveau régional, le renforcement de la gestion des stocks d’armes, l’amélioration des contrôles transfrontaliers et des régimes de licence.
« Le nombre de morts par armes légères éclipse celui de tous les autres systèmes d’armement et dans la plupart des cas dépassent largement le nombre des victimes des bombes atomiques qui ont dévasté Hiroshima et Nagasaki », dixit Feu Kofi Annan, ancien secrétaire général des nations Unies.