Un sondage en ligne sur la présidentielle 2025 en Côte d'Ivoire place Tidjane Thiam en tête avec 37% des intentions de vote, devant Ouattara et Gbagbo.
Tidjane Thiam s'impose comme le candidat préféré des Ivoiriens selon un sondage en ligne réalisé par Jean Bonin sur les intentions de vote pour la présidentielle de 2025. L'ancien directeur général du Crédit Suisse recueille 37% des suffrages exprimés, soit 29 504 voix, devançant le président sortant Alassane Ouattara (31%, 25 367 voix) et l'ancien chef d'État Laurent Gbagbo (20%, 16 166 voix).
Les résultats de cette consultation, publiés ce vendredi 2 mai 2025 à 13h30, suggèrent une possible reconfiguration du paysage politique ivoirien. Tidjane Thiam semble bénéficier d'une image favorable auprès des électeurs sondés.
Une forte mobilisation en ligne
Le sondage a connu une audience considérable avec 1 412 022 vues et 4 484 partages selon les chiffres communiqués par son auteur. Cette diffusion massive témoigne de l'intérêt que suscite déjà l'élection présidentielle parmi les Ivoiriens, à plusieurs mois de l'échéance.
La participation provient très majoritairement du territoire national, avec 87,9% des votants résidant en Côte d'Ivoire. La diaspora a également pris part au vote, notamment depuis la France (5,3%) et le Burkina Faso (2,1%), tandis que 4,8% des votes émanent d'autres pays non précisés.
Cette répartition géographique offre un aperçu de la mobilisation des électeurs tant sur le territoire national qu'à l'étranger. Elle reflète également l'importance croissante des réseaux sociaux et des plateformes numériques dans le débat politique ivoirien.
Les défis des trois personnalités en lice
Pour Tidjane Thiam, ces résultats favorables s'accompagnent d'un défi majeur: transformer une popularité virtuelle en force politique concrète. N'ayant pas d'appareil partisan établi, il devrait, s'il confirme sa candidature, constituer rapidement une équipe et une structure capable de porter sa campagne sur l'ensemble du territoire.
Alassane Ouattara, placé en deuxième position avec 31% des intentions de vote, fait face à la question de sa candidature pour un quatrième mandat. Bien que la Constitution adoptée en 2016 limite à deux le nombre de mandats présidentiels, le chef de l'État et ses partisans considèrent que le compteur a été remis à zéro avec cette nouvelle loi fondamentale.
Quant à Laurent Gbagbo, sa troisième place avec 20% des voix s'inscrit dans un contexte juridique complexe. Radié des listes électorales en mars 2025 par la Commission électorale indépendante (CEI) en raison d'une condamnation à 20 ans de prison pour le braquage de la BCEAO lors de la crise post-électorale de 2010-2011, il voit sa participation au scrutin compromise.
Ces premiers résultats esquissent les contours d'une campagne électorale qui s'annonce disputée. Ils révèlent également l'aspiration d'une partie de l'électorat à voir émerger de nouvelles figures, tout en maintenant son attachement aux personnalités qui ont marqué l'histoire politique récente du pays.
Les prochains mois permettront de vérifier si ces tendances se confirment, à mesure que les intentions des différents acteurs se préciseront et que d'autres candidats potentiels se positionneront dans la course à la présidence.
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