Tanoh Abizi, président du PIP, demande une loi d’amnistie pour permettre la participation de tous les candidats à la présidentielle de 2025.
Une loi d’amnistie pour la présidentielle 2025. « Nous voulons une vraie réconciliation en Côte d’Ivoire et non des troubles sans fin », déclare Tanoh Abizi dans un entretien accordé à Jean-Pierre Doubahi. Le président du PIP analyse les conditions d’une élection apaisée.
Le parti propose une solution concrète : le vote d’une loi d’amnistie. Cette mesure permettrait la participation de tous les acteurs politiques au scrutin d’octobre 2025.
Les risques d’exclusion
Le président du PIP évoque les conséquences des exclusions politiques. Il rappelle la crise de 2010 : « Pour une candidature rejetée, nous avons vécu l’enfer dans un pays rendu ingouvernable. »
« Imaginons alors les exclusions de deux grosses têtes de la politique ivoirienne », s’inquiète Tanoh Abizi. Le parti considère ces potentielles exclusions comme « un grand danger pour cette nation. »
Le PIP rappelle le précédent de 2010. « Au nom de la paix, la candidature de l’opposant Ouattara fut une candidature exceptionnelle grâce à l’activation de l’article 48 », souligne Tanoh Abizi.
Le parti demande l’application des mêmes principes en 2025. « Cette élection présidentielle ne doit exclure aucune fille ni aucun fils de la Côte d’Ivoire », insiste le président du PIP.
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