Le parti GPS de Guillaume Soro dénonce une répression politique accrue à l'approche de l'élection présidentielle de 2025.
Le parti GPS de Guillaume Soro s'inquiète d'une montée de la répression politique. Dans un communiqué publié le 12 octobre 2024, le mouvement dresse un bilan alarmant de la situation des droits et libertés dans le pays.
GPS pointe du doigt l'arrestation récente de Charles Rodel Dosso, Secrétaire Général Adjoint du PPA-CI. Selon le communiqué, M. Dosso a été arrêté le 5 octobre 2024 à Bingerville par « un commando d'hommes armés et encagoulés ». Il a ensuite été inculpé pour « atteinte à la sûreté de l'État », « troubles à l'ordre public » et « organisation d'une manifestation interdite ».
Le parti de Guillaume Soro dénonce ces accusations comme un « prétexte fallacieux ». GPS affirme que cette arrestation s'inscrit dans une stratégie plus large visant à « museler l'opposition » à l'approche de l'élection présidentielle de 2025.
Une justice au service du pouvoir ?
GPS accuse le régime d'Alassane Ouattara d'utiliser la justice comme un outil de répression politique. Le communiqué évoque le concept de « lawfare », défini comme l'utilisation du droit pour neutraliser les adversaires politiques.
« En Côte d'Ivoire, sous le régime d'Alassane Ouattara, les magistrats, au lieu de défendre la vérité et la justice, cautionnent les arrestations politiques infondées, les détentions arbitraires, ainsi que les violations des libertés fondamentales », affirme le parti.
GPS cite également les cas de ses propres cadres, Kando Soumahoro, Traoré Mamadou et Kader Doumbia, arrêtés pour avoir défendu « la justice sociale » et « la transparence dans le processus électoral ». Le mouvement affirme que plus de 60 de ses militants ont été « arrêtés, emprisonnés, battus, jugés et/ou condamnés » à travers le pays.
Des libertés fondamentales en danger
Le parti de Guillaume Soro dénonce des atteintes répétées aux libertés d'expression et de réunion. GPS déclare : « Sous le régime Ouattara, chaque critique ou rassemblement pacifique est perçu comme une menace et sévèrement réprimé ».
Le mouvement s'inquiète des conséquences de cette répression sur la stabilité du pays. GPS met en garde contre une possible « désintégration du tissu social, déjà fragilisé par trois décennies de crises socio-politiques ».
Le parti souligne les enjeux sécuritaires déjà présents dans la sous-région ouest-africaine. Il appelle le régime d'Alassane Ouattara à ne pas ajouter « un nouveau foyer de tension en Afrique de l'Ouest ».
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Face à cette situation, GPS lance un appel à la communauté internationale. Le parti demande son soutien pour « dénoncer l'autoritarisme d'Alassane Ouattara, obtenir la libération immédiate des prisonniers politiques et stopper la dangereuse trajectoire » du pays.
Le mouvement interpelle également les organisations de défense des droits de l'Homme. GPS les accuse de garder un « silence coupable » face aux « dérives autoritaires » du régime. Le parti les exhorte à « reprendre leur rôle de gardiennes de la justice » en exigeant la libération des détenus politiques.
GPS exprime son soutien à tous les prisonniers politiques et à leurs familles. Le parti affirme que cette « persécution » ne fait que renforcer sa « détermination à lutter pour une Côte d'Ivoire libre et démocratique ».
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