Le président du PDCI réagit aux déclarations de Jean-Louis Billon sur son absence du pays et défend sa légitimité pour 2025.
Tidjane Thiam, président du PDCI, a répondu aux critiques de Jean-Louis Billon lors d'une interview à 20heures25 le 13 décembre 2024. Face aux accusations concernant sa longue absence du pays, il a défendu sa légitimité et son parcours.
Cette intervention fait suite aux déclarations de Jean-Louis Billon qui estimait que Thiam « ne peut pas gagner une élection à cause de son absence trop longue du pays » et que « par décence, il ne devrait même pas être candidat ».
Une légitimité affirmée
« Quand j'ai été élu fin décembre 2023, ça a été avec une majorité écrasante, 96,5% », rappelle Tidjane Thiam. Il souligne que « les plus de 4000 personnes qui ont voté pour moi ont exprimé le souhait que je sois le candidat du parti à la présidence de la République. »
Concernant la convention du parti, il affirme : « Cette convention va être une formalité, parce que le résultat en est déjà connu. Nous respecterons nos textes. Ceux qui veulent être candidats pourront l'être vraiment sans aucun problème. »
Face aux critiques, Thiam met en avant son parcours : « Les postes que j'ai occupés dans ma carrière, je les ai eus au mérite. Pas par filiation, je les ai eus au mérite, à chaque fois. » Il détaille son parcours académique et professionnel, de l'École des Mines à la direction de Prudential.
« J'invite tous ceux qui sont au PDCI, qui souhaitent être candidats à la convention, à venir m'affronter, et je les battrai », lance-t-il, répondant directement aux ambitions de Billon.
La question de l'absence
Thiam aborde frontalement la question de son absence : « Tout le monde sait que j'étais absent de Côte d'Ivoire. Les 96,5% des électeurs du PDCI qui ont voté pour moi le savaient. » Il ajoute : « Ce n'est pas un concours de présence. On n'est pas à l'école. C'est un concours de résultats. »
Il rappelle son impact passé : « J'ai passé cinq ans ici, aux affaires en Côte d'Ivoire. On parle encore des idées que j'ai émises à l'époque, en octobre 96. Deux ans après mon arrivée dans ce pays, j'ai présenté ce programme des douze travaux de l'éléphant d'Afrique, que trente ans après, on est encore en train de réaliser. »
Thiam évoque les exemples du Sénégal et du Ghana comme modèles d'alternance démocratique : « On a montré qu'en Afrique de l'Ouest, on peut faire une alternance apaisée. » Il souhaite une expérience comparable pour la Côte d'Ivoire en 2025.
Le président du PDCI insiste sur l'importance du timing de la convention, soulignant la nécessité d'attendre la désignation du candidat du RHDP : « C'est une donnée fondamentale. Le PDCI et son président se réservent le droit de choisir le moment optimal. »
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