Les réfugiés burkinabés trouvent refuge en Côte d’Ivoire. Plus de 66.000 personnes ont fui les violences au Burkina Faso pour s’installer dans le nord ivoirien.
Les réfugiés burkinabés affluent en Côte d’Ivoire depuis 2015. Le conflit au Burkina Faso, marqué par des attaques extrémistes et des exactions de l’armée, a poussé des dizaines de milliers de personnes à fuir vers le pays voisin. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) estime leur nombre à 66.000.
Le gouvernement ivoirien a construit deux sites d’accueil pour héberger une partie des réfugiés. Le camp de Niornigue, près de Ouangolodougou, abrite plus de 6.000 personnes. Les autorités ont opté pour des constructions en « semi-béton », plus rapides et moins coûteuses que les tentes traditionnelles.
Chaque famille reçoit un abri comprenant une chambre et un petit salon. Le camp dispose d’un marché quotidien, de pompes à eau et d’une aire de jeux pour les enfants. Les résidents bénéficient d’une allocation du Programme alimentaire mondial, bien que celle-ci ait été réduite de moitié en raison de la forte demande.
L’hospitalité des communautés locales
La majorité des réfugiés burkinabés sont accueillis par des familles ivoiriennes. À Ouangolodougou, des bénévoles comme Ibrahim Traoré et Djibril Barry hébergent temporairement les nouveaux arrivants et les aident à s’installer.
Le chef de Ouangolodougou, Siaka Ouattara, souligne la tradition d’accueil de la région. Les communautés locales partagent leurs ressources limitées avec les réfugiés, considérés comme des « frères ».
La rédaction vous conseille
- Côte d’Ivoire : afflux de réfugiés en provenance du Burkina Faso
- 18.846 ressortissants du Burkina fuyant les attaques terroristes trouvent refuge en Côte d’Ivoire
- Violences en Côte d’Ivoire : plus de huit milles Ivoiriens fuient le pays
- Conflits à Béoumi : plus de 300 personnes fuient les villages pour trouver refuge à l’hôpital de la ville
- La Banque populaire de Côte d’Ivoire s’installe à Mankono
Malgré l’accueil chaleureux, les réfugiés font face à des difficultés. Beaucoup rêvent d’obtenir un lopin de terre pour cultiver et nourrir leur famille. L’accès à l’éducation reste limité, avec seulement une centaine d’enfants scolarisés.
Le gouvernement ivoirien ne reconnaît pas officiellement le statut de réfugié aux Burkinabés. Cependant, Paulin Yewe, conseiller à la défense et à la sécurité de la présidence, affirme que la Côte d’Ivoire agit par hospitalité et pour prévenir les conflits entre éleveurs et agriculteurs.
Les derniers articles sur YECLO
- RHDP à Bondoukou : Claude Sahi appelle au calme avant les élections de 2025
- Attécoubé : arrestation d’un individu en possession d’une machette
- Gaz naturel : la clé de l’énergie en Côte d’Ivoire ?
- Météo Côte d’Ivoire : pluies dans plusieurs régions du pays ce 1er octobre
- État civil à Yopougon : la révolution numérique est en marche