La répression politique en Côte d'Ivoire inquiète le parti GPS de Guillaume Soro. Le mouvement condamne l'arrestation de Charles Rodel Dosso, cadre du PPA-CI, et d'autres opposants.
Le parti GPS de Guillaume Soro tire la sonnette d'alarme sur la répression politique en Côte d'Ivoire. Lors de sa réunion du 12 octobre 2024, le cadre restreint du mouvement a analysé la situation socio-politique du pays.
Le parti dénonce une « dérive inquiétante du régime Ouattara » et une « autocratie manifeste ». GPS pointe du doigt l'arrestation de Charles Rodel Dosso, Secrétaire Général Adjoint du PPA-CI, le 5 octobre 2024 à Bingerville. Selon le communiqué, M. Dosso et deux collaborateurs ont été « enlevés par un commando d'hommes armés et encagoulés » puis conduits vers une destination inconnue.
Le 7 octobre, M. Dosso a été inculpé pour « atteinte à la sûreté de l'État », « troubles à l'ordre public » et « organisation d'une manifestation interdite ». GPS qualifie ces accusations de « prétexte fallacieux » et dénonce une « criminalisation des opposants ».
Une justice instrumentalisée
Le parti de Guillaume Soro accuse le régime d'Alassane Ouattara d'utiliser la justice comme un outil de répression. GPS évoque le concept de « lawfare », défini comme l'utilisation du droit pour neutraliser les adversaires politiques.
« En Côte d'Ivoire, sous le régime d'Alassane Ouattara, les magistrats, au lieu de défendre la vérité et la justice, cautionnent les arrestations politiques infondées, les détentions arbitraires, ainsi que les violations des libertés fondamentales », affirme le communiqué.
GPS cite également les cas de Kando Soumahoro, Traoré Mamadou et Kader Doumbia, cadres du mouvement arrêtés pour avoir défendu « la justice sociale » et « la transparence dans le processus électoral ». Le parti affirme que plus de 60 militants ont été « arrêtés, emprisonnés, battus, jugés et/ou condamnés » à travers le pays.
Appel à la communauté internationale
Face à cette situation, GPS lance un appel à la communauté internationale. Le parti demande son soutien pour « dénoncer l'autoritarisme d'Alassane Ouattara, obtenir la libération immédiate des prisonniers politiques et stopper la dangereuse trajectoire qui risque de plonger la Côte d'Ivoire dans une nouvelle crise socio-politique ».
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Le mouvement exprime son inquiétude quant à une possible « désintégration du tissu social » et met en garde contre les répercussions sur l'unité nationale. GPS souligne les enjeux sécuritaires déjà présents dans la sous-région ouest-africaine.
Le parti appelle également les organisations de défense des droits de l'Homme à sortir de leur « silence coupable » face aux « dérives autoritaires » du régime. GPS les exhorte à « reprendre leur rôle de gardiennes de la justice » en exigeant la libération des détenus politiques.
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