Thiam, le président du PDCI souligne l'écart entre les 8 millions d'électeurs ivoiriens et les 17 millions d'inscrits au Ghana, appelant à une mobilisation massive des jeunes.
La Côte d'Ivoire accuse un retard dans l'inscription des électeurs. « Pour un pays de 30 millions d'habitants, 8 millions d'inscrits, ce n'est pas beaucoup », déclare Tidjane Thiam, président du PDCI, lors d'une interview télévisée le 20 novembre 2024.
Le leader politique compare la situation avec le voisin ghanéen. « Le Ghana, qui a 30 millions d'habitants, compte 17 millions d'inscrits sur sa liste électorale », souligne-t-il. Un écart qui interroge sur la représentativité du corps électoral ivoirien.
La dernière révision électorale montre des signes encourageants. « On nous parle d'un million, un million quatre-vingt-douze mille, peut-être un million cinq cents nouveaux inscrits », précise Thiam, tout en regrettant l'absence de chiffres officiels définitifs.
Le président du PDCI place la mobilisation des jeunes au centre de sa stratégie. « Le vrai enjeu, vu la structure démographique de notre pays, c'est vraiment que les jeunes s'inscrivent », insiste-t-il après sa tournée nationale.
« Quand je vois certains musiciens atteindre un million de vues sur les réseaux sociaux, je me dis qu'en tant qu'homme politique, nous devons améliorer notre communication avec cette jeunesse », reconnaît Thiam.
L'urgence d'une prolongation
Le président du PDCI demande l'extension de la période d'inscription. « La révision, par la loi, devrait avoir lieu chaque année. On en a eu une en 2022, en 2024, mais pas en 2021, ni en 2023 », rappelle-t-il.
« La communauté internationale comprend l'importance de cette élection pour toute l'Afrique de l'Ouest. Ils sont prêts à financer la prolongation de cet exercice », révèle Tidjane Thiam.
Le leader politique évoque l'histoire électorale du pays. « En moins de 30 ans, les Ivoiriens n'ont jamais connu d'élection vraiment apaisée », rappelle-t-il, citant les crises successives depuis 1995.
« Avec 35% de participation, comme aux élections de septembre 2023, un million deux cent mille voix suffisent pour décider de l'avenir du pays. Ce n'est pas possible », s'alarme le président du PDCI.
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La tournée nationale de Thiam révèle une dynamique positive. « La quatrième semaine a été très forte, équivalente aux trois premières semaines combinées », note-t-il, saluant « une prise de conscience supérieure aux révisions antérieures ».
Le président du PDCI conclut sur sa vision : « J'aimerais qu'on puisse faire le cadeau aux jeunes Ivoiriens de découvrir ce que c'est qu'une élection apaisée et crédible ». Un objectif qui passe par l'élargissement significatif du corps électoral avant 2025.
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