La presse ivoirienne s'attarde ce mercredi 9 avril 2025 sur la médiation du gouvernement dans la grève des enseignants et sur les recompositions au sein des formations politiques à sept mois du scrutin.
Médias ivoiriens consacrent leurs unes du 9 avril 2025 à deux thématiques dominantes. Le conflit social dans le secteur éducatif, avec l'interpellation puis la libération des syndicalistes enseignants, occupe une place prépondérante. Parallèlement, les mouvements internes aux partis politiques, dans un contexte de préparation à l'élection présidentielle d'octobre, alimentent analyses et commentaires.
L'attention portée à la crise enseignante traduit les inquiétudes sur ses conséquences pour l'année scolaire en cours, notamment à l'approche des examens. Sur le front politique, les défections et repositionnements stratégiques dessinent les contours d'une campagne présidentielle qui s'annonce animée, à mesure que les formations affinent leurs stratégies.
Dialogue et tensions dans le secteur éducatif
Plusieurs quotidiens détaillent les épisodes marquants de la journée du 8 avril concernant le conflit entre gouvernement et enseignants. Le Jour Plus relate « le film de l'interpellation de Blé Bli et ses camarades par la gendarmerie », tout en soulignant le rôle de la ministre Mariatou Koné dans leur libération. Ce même journal évoque la condamnation de l'enseignant-syndicaliste Ghislain Assy Duggary à « deux ans de prison ferme », une décision judiciaire qui complique la résolution du conflit.
Fraternité Matin rapporte une note plus positive avec les propos de Blé Bli suite à sa rencontre avec la ministre de l'Éducation nationale : « nous nous sommes parlé, on s'est compris ». Le journal officiel annonce également l'initiative de la ministre Anne Ouloto qui « convie les acteurs du secteur éducatif à un dialogue social ce mercredi », une information que RHDP News interprète comme un possible dénouement de la crise.
Abidjan 24 met en avant la position conciliante de la ministre de la Fonction publique qui appelle à « privilégier le dialogue pour consolider la paix sociale et l'intérêt des fonctionnaires ». Cette approche est également soutenue par les « FTF.CI RHDP » qui, selon La Régionale, « plaide pour le dialogue et la paix sociale ».
Positionnements stratégiques avant la présidentielle
Le paysage politique ivoirien connaît des recompositions significatives à l'approche du scrutin d'octobre 2025. Le Bélier rapporte « l'appel à l'unité et la paix de Thiam », précisant qu'« aucune manœuvre politicienne ne peut freiner sa candidature ».
La situation du PDCI-RDA attire particulièrement l'attention des observateurs. L'Essor Ivoirien constate sobrement que « le PDCI-RDA se vide de son petit monde », tandis que L'Avenir se montre plus direct en affirmant que « le PDCI-RDA est dans l'impasse » après le départ de Jean Yves Essoh vers le RHDP. Ce journal prévoit également que « d'autres défections sont annoncées », une information confirmée par Le Patriote qui rapporte le ralliement de « Jean Yves Essoh, précédemment membre influent du PDCI-RDA ».
Le Matin adopte un ton ironique face à l'organisation interne du parti avec ce titre provocateur : « Le PDCI en convention pour investir le Chaos le 16 avril!? ». L'Héritage se montre plus factuel en informant sur « le comité électoral mis en place par Tidjane Thiam », alors que Le Mandat porte un jugement sévère en estimant que « le PDCI glisse vers l'autocratie ».
Pour ce qui concerne le PPA-CI, Le Canard Déchaîné se concentre sur les mouvements de son leader avec ce titre : « Laurent Gbagbo de retour sur la terre de ses ancêtres ». Le Quotidien d'Abidjan s'intéresse quant à lui aux préoccupations électorales du parti qui « réclame un audit complet de la liste électorale », questionnant ainsi la transparence du processus électoral à venir.
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