Selon le procureur Richard Adou, le CNT avait pour finalité d'attenter à l'autorité de l'État afin de parvenir au renversement de la République.
L'information a été donnée le vendredi 6 novembre 2020, à Abidjan par Richard Christophe Adou, le procureur de la République qui animait une conférence de presse sur la situation sociopolitique en Côte d'Ivoire.
« Le président Bédié n'est ni en état d'arrestation, ni assigné à résidence», a indiqué M. Adou.
Poursuivant, il a fait savoir que M. Bédié qui été a désigné comme le président du CNT de l'opposition, une institution illégale selon le pouvoir, n'est pas interpellé ni recherché également comme plusieurs leaders de l'opposition en raison de l'appréciation de «l'opportunité des poursuites» par le procureur.
« (…) Il est clair que le procureur de la République a l'opportunité des poursuites. Avant d'interpeller quelqu'un, il faut s'assurer que cette personne eu égard à l'âge, eu égard à sa condition physique peut supporter la détention. C'est pour cela que ayant l'opportunité des poursuites, le procureur n'a pas trouver nécessaire de procéder à l'arrestation de M. Bédié », a justifié le procureur de la République.
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Selon lui, tous ces actes ont été posés à l'occasion de la mise en oeuvre de « l'appel à la désobéissance civiles » et « du boycott actif de l'élection présidentielle du 31 octobre ».
Il a expliqué que la création du Conseil national de transition (CNT) et les actes émanant de cet organe « avaient pour finalité d'attenter à l'autorité de l'État afin de parvenir au renversement de la République, des actes constitutifs d'attentat et de complot contre l'autorité de l'État et l'intégrité du territoire national. »
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Le procureur de la République a par ailleurs expliqué qu'une dizaine de personnes appréhendées le 3 novembre étaient toujours en détention.