Une rumeur a circulé depuis le mardi 24 mars 2020 sur la contamination au Coronavirus d'un enfant par un mystérieux vaccinateurs.
Une rumeur a circulé hier comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux en Côte d'Ivoire. Des inconnus (tantôt Blancs, tantôt Chinois) seraient en train d'inoculer le coronavirus aux enfants en Côte d'Ivoire sous le couvert d'un vaccin. Cela est bien entendu faux, comme me l'a confirmé les différents services de sécurité que j'ai contactés.
Tout est parti d'une audio d'une Ivoirienne qui affirmait s'exprimer depuis l'Europe et qui mettait en garde ses « frères et sœurs Ivoiriens et Africains » sur le fait que les Chinois et les Occidentaux « jaloux de ce que ce virus ne tue que dans leurs propres pays, allaient l'exporter en Afrique sous couvert d'une campagne de vaccination imminent ».
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Cet audio a circulé sur WhatsApp depuis une semaine, attisant la méfiance dans plusieurs pays francophones, où les populations étaient sur le qui-vive. Un ou plusieurs autres déséquilibrés mentaux locaux à Abidjan ont donc eu l'excellente idée d'apporter la confirmation de ce qui n'est qu'un fake news, en faisant circuler ce qui serait la vidéo d'un premier enfant victime de ce complot venu d'ailleurs ; un enfant qui, comme on le prétend, aurait été infecté du coronavirus sous le prétexte d'un vaccin.
Après investigation, je puis affirmer que tout cela est juste un fake news dont les auteurs et même ceux qui ne feraient que partager ces audios et vidéos mensongers, sont activement recherchés par la section cybercriminalité de la police ivoirienne, aux fins d'être présentés au procureur de la république d'Abidjan, Richard Adou.
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Que l'on puisse simplement même imaginer qu'il soit possible que des Occidentaux ou des Chinois viennent inoculer le coronavirus ou tout autre maladie en Afrique par pure haine, trahi notre vulnérabilité à ces fausses informations, qui part d'un postulat qui veuille qu'il existe un complot international contre les Noirs. Autrement, comment pourrait-on imaginer que des gens viendraient inoculer le coronavirus à nos enfants, si on n'est pas soi-même convaincu que « les autres ne nous aiment pas ».
J'ai moi-même côtoyé une journaliste africaine qui apprenait à ses enfants que « le Blanc est plus dangereux que le serpent. Si un Blanc et un serpent surgissent devant toi, il faut rapidement tuer le Blanc et tu épargnes le serpent ». Voilà donc où nous mènent des formes de racisme anti-Blanc, inavoué, désormais enfouies dans notre subconscient. Ces bas instincts répulsifs ont justement été cultivés en Afrique francophone par de minables populistes comme l'Ivoirien Mamadou Koulibaly, la Suisso-camerounaise Nathalie Yamb et le marginal toxicomane Franco-béninois Kémi Séba.
Ce qui est vrai, est vrai !
