Pour Saïd Penda, si les Chefs d'États réalisaient ce que Ouattara a accompli en Côte d'Ivoire en moins de 10 ans, l'Afrique aurait un autre visage.
Contrairement au criminel de guerre Gbagbo qui se revendiquait « homme de gauche » comme moi et pour qui je me sentais une affinité idéologique, je n'ai jamais considéré avoir la moindre accointance avec M. Ouattara. Lui se revendique libéral avec un parti qui se classe au « centre-gauche ».
Si j'ai déjà interviewé le roublard Gbagbo, je n'ai jamais tendu mon micro à Ouattara et je ne l'ai jamais rencontré, ce qui, en soit, ne témoigne pas forcément de la qualité d'un journaliste d'un certain niveau, qui doit nécessairement rencontrer tous les acteurs importants. Je suis donc idéologiquement opposé au libéral Ouattara et, je ne suis dans aucun lien personnel avec lui.
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Mais, mais franchement, quand je vois l'énième échangeur qu'il vient d'offrir à son peuple en plein centre d'Abidjan ; lorsque je découvre que son gouvernement a lancé la construction simultanée de trois autres imposants échangeurs sur le Boulevard Mitterrand (Abidjan), je ne peux que m'incliner devant ses résultats: 22 ponts (ouvrages d'envergures) en 8 ans! Ceux qui, comme moi, ne se sentent aucune forme de proximité personnelle ou même idéologique avec Ouattara peuvent au moins apprécier son bilan et saluer le bâtisseur. On n'est pas obligé de le faire publiquement mais, ne serait-ce que dans notre intimité, pouvons-nous lui tirer notre chapeau. C'est une question d'honnêteté.
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Clonons donc Ouattara, car si certains pensent que le développement se mesure en nombre de personnes et de fois qu'on crie « A bas la France ! » ou encore « A bas l'impérialisme ! », la réalité c'est que l'Afrique ne gagnera le respect des autres peuples qu'à la force de notre travail, aux transformations positives que nous apporterons à nos États, et non par le verbiage et les slogans populistes.
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Nota : 1- Quand je parle du bilan de Ouattara, ce n'est pas vraiment lui qui m'intéresse. Le panafricaniste que je suis souhaite surtout que cela fasse émulation ailleurs en Afrique. Si chacun de nos Chefs d'États pouvait réaliser 50% de ce que Ouattara a accompli dans son pays en moins de dix ans, l'Afrique aurait un autre visage, les Africains se porteraient sûrement mieux et imposeraient le respect des autres. 2- Vendredi, je publie une courte chronique sur un article autochtoniste anti-bamiléké qui légalisera l'ostracisme de ce peuple de l'Ouest cameroun désormais interdit de briguer des mandats électifs hors de « ses » régions. C'était aussi le plan de Bédié et Gbagbo…contre les Dioulas.
