Selon le journaliste Saïd Penda, Guillaume Soro, se montre ingrat vis-à-vis de son ancien mentor Alassane Ouattara et même du Très Haut.
« Trop de pouvoir, trop de réussites rapides, trop de promesses d'un avenir radieux (…). Au lieu de m'excuser de toutes ces opportunités et de ces chances si nombreuses que la vie m'avait réservées, je ne résistais pas à la tentation de m'en glorifier. Je m'étais même convaincu que je les méritais.
Je me disais que c'était mon travail acharné qui se trouvait récompensé. C'est en souvenir de ces années, et de mes propres faiblesses, que j'éprouve des sentiments mêlés quand je constate la véritable folie qui peut s'emparer de tels ou tels jeunes responsables politiques (…)
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Aujourd'hui, tout est devenu possible pour tous. Et chacun de compter désormais moins sur le travail ou l'originalité que sur la chance. Si Emmanuel Macron l'a fait, pourquoi ne le ferais-je pas, se disent tant de responsables politiques ou même de personnalités issues de la société civile ? Le spectacle a gagné en ridicule et en cruauté…
Car naturellement, le réveil est douloureux pour tous ceux dont les rêves se transforment si rapidement en cauchemars. » Nicolas Sarkozi, dans son dernier livre « Passions ».
Ces paroles, en souvenir des propres illusions de l'ancien président français, me rappellent tellement un jeune homme politique ivoirien. Plutôt que de remercier le ciel pour toute la chance qu'on a eue, on se montre ingrat vis-à-vis de ses mentors et même du Très Haut, en pensant qu'on doit tout à son propre mérite, comme si on possédait une quelconque singularité. Le réveil sera douloureux pour certains arrogants en 2020…année électorale. L'heure de vérité.