Suite à la suspension des aides américaines, Ouattara et Mahama adoptent une approche pragmatique. Les projets de santé restent prioritaires.
Les financements américains, qui constituent 64% des aides internationales reçues par la Côte d'Ivoire, connaissent une pause. Cette situation affecte particulièrement les programmes du Millennium Challenge Corporation (MCC) et les initiatives sanitaires contre le paludisme et le SIDA.
L'audit en cours des financements américains impose une réorganisation des projets dans plusieurs pays ouest-africains. Cette situation inédite suscite des réactions et des adaptations au niveau régional, notamment en Côte d'Ivoire et au Ghana.
Stratégie ivoirienne
La Côte d'Ivoire adopte une position pragmatique face à cette suspension. Le président Alassane Ouattara affirme la capacité du pays à maintenir les projets en cours : « Nous avons pris les dispositions, à notre niveau, pour continuer à financer tous ces projets en attendant que les États-Unis reprennent les choses après l'audit. »
Les relations diplomatiques entre Abidjan et Washington restent au beau fixe malgré cette situation. Le président ivoirien souligne la solidité des liens bilatéraux : « Les États-Unis ont toujours été un pays ami de la Côte d'Ivoire. » Cette confiance se traduit par l'anticipation d'une reprise des décaissements après l'audit.
Vision régionale
Le Ghana apporte une perspective complémentaire à travers la position de son président, John Dramani Mahama. Pour le dirigeant ghanéen, cette situation représente une opportunité de renforcement des capacités locales.
« Les États-Unis ont le droit de réviser leur stratégie de coopération », observe le président Mahama. Il ajoute : « C'est aussi une opportunité pour nous de voir comment on pourrait compter sur nous-mêmes. » Cette approche révèle une volonté d'autonomisation financière des États africains.
La suspension des aides américaines catalyse une réflexion sur la diversification des sources de financement. Les deux pays ouest-africains examinent des alternatives pour réduire leur dépendance aux financements extérieurs.
Cette situation pourrait accélérer la mise en place de mécanismes de financement régionaux. La coopération entre la Côte d'Ivoire et le Ghana dans leur réponse à cette suspension illustre une approche concertée face aux défis communs.
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