Rigobert Soro, commissaire au 24ème arrondissement, a été suspendu après une opération marquée par des irrégularités graves, notamment des tirs inexpliqués.
Le commissaire Rigobert Soro, frère de l'ancien président de l'Assemblée nationale Guillaume Soro, a été suspendu à titre provisoire pour de graves manquements professionnels. Cet événement fait suite à une opération controversée a entraîné le 12 février 2025 à Port-Bouët Jean Foly, impliquant plusieurs policiers sous sa direction.
L'opération, qui avait pour objectif une intervention dans un fumoir, s'est transformée en scène chaotique, marquée par des tirs injustifiés et une blessure accidentelle entre policiers, soulevant des questions sur la gestion et les consignes données sur le terrain.
Une opération aux multiples irrégularités
L'opération menée par Rigobert Soro s'est déroulée dans des conditions inhabituelles. À bord de deux véhicules, cinq policiers ont pénétré un fumoir à ciel ouvert sous une forte pluie, mais sans constater d'activité suspecte. À proximité, un maquis était particulièrement animé, attirant davantage l'attention.
Des témoins sur place rapportent qu'un policier a effectué un tir de dissuasion sans raison apparente, provoquant une panique dans le quartier. Les agents se sont ensuite dispersés, poursuivant des jeunes dans les environs. L'un d'eux, resté à l'arrière, a tiré une nouvelle fois, bénissant un collègue à la jambe gauche.
Selon plusieurs sources, cinq coups de feu ont été tirés lors de l'intervention. Ces actes, considérés comme un usage inapproprié des armes à feu, sont au centre de l'enquête ouverte sur cet incident.
Une suspension justifiée par les faits
De retour à la base, le commissaire Soro a établi un rapport affirmant qu'un échange de tirs avait eu lieu. Cette version des faits a été démentie par des enquêtes approfondies et de nombreux témoignages. La falsification de rapports et le manque de traçabilité des agents mobilisés ont également été relevés.
Une source interne au 24ème arrondissement a confié que les tirs auraient pu avoir des conséquences bien plus graves, soulignant l'urgence d'une enquête pour clarifier les responsabilités. Ces manquements ont conduit à la suspension conservatoire du commissaire Soro, qui devra répondre de ses actes devant une instance disciplinaire.
Il est important de préciser que cette affaire ne revêt aucun caractère politique, bien que des partisans de Guillaume Soro s'efforcent de l'interpréter comme telle sur les réseaux sociaux.
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