Le leader du parti d'opposition Chadema, Freeman Mbowe comparait ce jeudi 5 août pour terrorisme et crimes économiques devant les juges.
La police a arrêté M. Mbowe, ainsi que 11 autres responsables du parti, lors d'un raid nocturne de la Police, le mercredi dernier dans la ville de Mwanza, dans le nord du pays. Ils s'étaient réunis pour discuter d'une pression en faveur d'une nouvelle Constitution, une mesure à laquelle le gouvernement s'oppose. Cependant, l'arrestation a été liée à diverses accusations, notamment complot en vue de commettre des actes terroristes et meurtre de représentants du gouvernement. Le parquet a affirmé que ces charges n'étaient pas liées au rassemblement de Mwanza mais à des faits remontants à l'année dernière, ailleurs en Tanzanie.
« M. Mbowe savait qu'on enquêtait sur lui pour terrorisme, et il est parti pour Mwanza en sachant qu'il allait être arrêté », a de son côté déclaré lundi soir David Misime, le porte-parole de la police.
L'audience est prévue ce jeudi 5 août. M. Mbowe est actuellement détenu à Dar es Salaam. Ces poursuites interviennent quatre mois après l'arrivée au pouvoir de Mme Samia Suluhu Hassan, successeur constitutionnel de l'ancien président Magufuli. Depuis son investiture, Mme Hassan a amorcé une rupture avec son prédécesseur, affirmant être prête à défendre la démocratie et les libertés fondamentales. Mais les derniers événements sont fustigés par les mouvements de défense de droits de l'Homme, craignant une dérive autoritaire.
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Des manifestations sont prévues ce jeudi pour demander la libération de Freeman Mbowe. Ces manifestations sont interdites par la police.
