« Le taux d'endettement de la Côte d'Ivoire qui tourne aujourd'hui autour de 40% n'a pas grande chose à voir avec ceux de ses voisins. »
Le ministre du Budget et du portefeuille de l'Etat, Moussa Sanogo, a rassuré le lundi 7 décembre 2020, les sénateurs ivoiriens sur les endettements nécessaires au fonctionnement normal du pays et affirmé que le pays affiche « un indice modéré de surendettement ».
Cela s'apprécie à travers « la valeur actualisée nette de sa dette appréciée sur une vingtaine d'années qui permet de savoir s'il a les capacités de supporter la charge de la dette qui est la sienne », a expliqué M. Sanogo.
« Le taux d'endettement de la Côte d'Ivoire qui tourne aujourd'hui autour de 40% n'a pas grande chose à voir avec ceux de ses voisins…On est assez loin des taux qui sont affichés par plusieurs pays dont pourtant la qualité de la gestion des finances publiques est saluée », a-t-il poursuivi.
Les échanges entre l'émissaire du gouvernement et les sénateurs se sont soldés par l'adoption par la chambre haute du parlement de deux lois, la loi de finances portant règlement pour l'année 2019 et la loi de finances portant budget de l'Etat pour l'année 2020.
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La décélération des activités économiques internationales en raison notamment de la baisse des échanges commerciaux et des investissements dans les pays émergents, les préparatifs de l'élection présidentielle et l'exécution du programme social du gouvernement sont autant de facteurs qui ont induit des opérations d'aménagement budgétaires portant ainsi le niveau du budget de l'Etat à 7 726 503 851 850 francs CFA contre 7 334 343 007 906 francs CFA, initialement prévus.
Pour ce qui concerne le deuxième texte de loi, il est rendu nécessaire avec le plan de riposte sanitaire contre le COVID-19 et le plan de soutien économique et humanitaire qui s'intègre dans le dispositif de lutte contre la pandémie du moment.
« Je suis d'autant plus satisfait que les différents textes ont été adoptés à l'unanimité. Cela témoigne de la qualité de la gestion de nos finances publiques », s'est félicité le ministre.
« Déjà au niveau de la loi de règlement, nous affichons un solde excédentaire, c'est un signe positif concernant la santé de notre économie. Egalement pour le correctif budgétaire, les modifications que nous avons dû apporter à notre budget pour l'année 2020 du fait de la COVID-19 ont été validées par les vénérables sénateurs. Ce qui témoigne de la pertinence des choix qui ont été opérés. Nous sommes l'un des rares pays qui affichant une croissance positive pour l'année 2020 », s'est-il réjoui.
