Le retard prolongé du projet du marché Gouro d'Adjamé suscite la colère des commerçants, qui demandent des explications et un remboursement.
Le marché Gouro d'Adjamé, dont la livraison était prévue pour janvier 2024, est toujours en chantier. Ce retard a provoqué la colère des commerçants souscripteurs, qui demandent à être remboursés. Le Directeur général de la FENACCI, Karim Sanogo, est intervenu pour clarifier la situation.
Démarré en janvier 2022, le projet bénéficiait du soutien de la FENACCI et de son parrain, le député-maire Soumahoro Farikou. Cependant, après une année de retard, les tensions sont montées entre les commerçants et le promoteur du projet.
Une situation tendue
Le 18 janvier, des altercations ont éclaté entre des membres de la Coopérative du marché Gouro d'Adjamé (COMAGOA) et le promoteur. « Plusieurs femmes membres de la COMAGOA, accompagnées d'autres commerçantes, ont envahi le site pour exiger l'arrêt des travaux et la restitution de leurs investissements », a expliqué Karim Sanogo.
La résiliation en octobre 2024 de la convention entre la COMAGOA et le promoteur a aggravé la crise. Selon Sanogo, les anomalies dans la gestion des fonds et le changement régulier de partenaires financiers ont renforcé les doutes sur la fiabilité du projet.
Les exigences des commerçants
Les commerçants, ayant déjà payé pour leurs espaces (box, étables, latrines), n'ont toujours rien reçu en retour. « Le dossier doit être pris au sérieux. Nous exigeons que les commerçants soient remboursés », a insisté le DG de la FENACCI.
La situation a atteint son paroxysme ce matin, quand une foule en colère a envahi le site, forçant la police à intervenir. La FENACCI a appelé au calme et assuré qu'elle continuerait à défendre les intérêts des commerçants jusqu'à la résolution de cette crise.
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