Tiémoko Assalé : « ECO ou CFA, ce qui compte, c’est l’écho du travail »

Tiémoko Antoine Assalé s'exprime sur la récente annonce du remplacement du Franc CFA par l'ECO en juillet 2020 pour les 8 pays de l'Afrique de l'Ouest.

Je laisse les experts de tous les bords mener le débat sur la future nouvelle monnaie. Moi, je ne suis pas un spécialiste de la monnaie. Par conséquent, je ne participe pas à ce débat sur le passage du CFA à l'ECO, il n'a pas été organisé de référendum dans les pays de L' (Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine), pour choisir le nom de la nouvelle monnaie.

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J'ai écouté ce matin un débat entre spécialiste sur cette affaire de CFA et d'ECO sur la RFI et finalement j'ai appris qu'en près de 70 ans, le fameux compte d'opération n'aurait servi que pendant 14 mois. 14 mois sur 70 ans. Bon.

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Pour moi, quel que soit le nom de la monnaie, envoyez là moi à Tiassalé, je vais lui donner de la valeur par le travail et la mettre au service des populations.

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Pour moi quel que soit le nom de la monnaie, Digbeu ou Kone, si nous ne luttons pas contre la corruption, si nous n'organisons pas d'élections crédibles, si nous ne construisons pas un vrai système de défense nationale, si nous ne formons pas des cadres capables de rivaliser d'ingéniosité avec ceux du monde occidental, si nous n'avons pas une vraie société civile, si nous ne nous remettons pas en cause comme premiers responsables de notre propre misère, si nous nous amusons plus que nous ne travaillons, dans cinquante ans, avec l'accroissement exponentiel de la population, dix fois supérieure à la création des richesses, avec la rareté ou la gestion scandaleuse des terres arables, on sera dans une situation encore pire que celle que nous vivons aujourd'hui. Avec notre Eco.

Alors, vive l'Eco. Mais sans la valeur travail, l'Eco n'aura qu'un triste écho dans nos têtes.

Written by Assalé Tiemoko

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