Lettre ouverte de Jean-Yves Esso, membre du bureau politique du PDCI, Venance Konan suite à sa sortie médiatique du11 février 2023.
Cher monsieur,
C'est la mort dans l'âme, la tête basse et le regard déconfit, parce que contraints et forcés de donner, encore une fois, une réplique à votre énième sortie médiatique lunaire, que nous nous autorisons, résignés, à reprendre notre bâton d'éducateur afin de recadrer un tant soit peu, ce personnage irrespectueux que vous tenez à demeurer aux yeux de la population ivoirienne.
Nous nous devons de le faire malgré la rareté de notre précieux temps, pour mettre un terme à votre insoutenable légèreté vis à vis de nos dignitaires…
En effet, à l'occasion de la remise du prix Félix Houphouet-Boigny, le président Henri KONAN BÉDIÉ, rehaussant de sa présence cette auguste cérémonie, a, dans un discours magistral devenu historique, rappelé le sens profond que donnait le Président HOUPHOUËT-BOIGNY à l'accueil des réfugiés et autres apatrides, à l'instar de la récipiendaire du Prix, Angela MERKEL, ancienne chancelière allemande.
Au détour d'une phrase, devenue mémorable et célèbre, dans son antépénultième paragraphe, il a mis en lumière l'impérieuse nécessité pour notre pays de pratiquer une véritable paix à travers un dialogue permanent, franc et sincère.
Mais hélas, mille fois hélas, vous avez jugez bon vous immiscer au milieu de ce parterre de très hautes personnalités mondiales pour injecter votre venin scriptural dans une tribune publiée le samedi 11 février 2023 dans Fraternité Matin.
En effet, vous avez écrit, tutoyant le président BÉDIÉ avec cette irrespectueuse désinvolture qui vous caractérise, ce qui suit :
» Papi, depuis la fin de la crise en 2011, passé les tentatives de déstabilisation du pouvoir orchestrées par des proches de l'ancien régime qui vivaient en exil, qu'est-ce qui a mis la paix en péril dans ce pays ? « .
Vous avez renchéri en écrivant ce qui suit :
« C'est ta tentative de coup d'État déguisée en désobéissance civile, avec la création d'un surréaliste Conseil national de transition que tu dirigeais. Toutes les chancelleries que tu avais contactées à l'époque t'avaient dit qu'elles ne pouvaient soutenir une chose aussi grotesque que ce CNT qui, dans tous les pays du monde, aurait conduit ses auteurs en prison. Mais, privilège de l'âge oblige, Papi, tu fus laissé en liberté. »
Cher Monsieur KONAN,
N'eût été la pincée de lecteurs qui suivent vos publications nauséabondes et irrespectueuses, nous ne vous aurions accordé aucun crédit. Mais pour vos quelques afficionados, permettez nous de vous écrire ces quelques lignes…
Nous nous adresserons ainsi, par la même occasion, non seulement à vous, mais également à tous ceux qui comme vous, soit par manque d'éducation ou par manque de courtoisie , oseraient franchir le pas de l'irrespect et de la désobligeance envers cette icône politique de notre nation qu'est le Président BEDIÉ.
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Cher Venance,
Plus connu pour votre inaptitude aux techniques basiques de gestion dans votre incapacité à faire appliquer correctement le débit-crédit enseigné dans les plus petits BTS d'écoles de commerce, que pour votre sens du jugement analytique, vous vous êtes cru fondé à critiquer un éminent politique et doctorant en économie, vous, le gratte-papier naguère si brillant et aujourd'hui condamné à écrire même sans « Bon de Commande », pour espérer susciter l'attention du Roi Narcisse.
C'est donc dans cette seconde épreuve du jugement analytique que vous avez souhaité nous passer commande…
Nous allons donc vous présenter le menu du jour concocté spécialement pour vous, composé de prophylaxie éducative sur coulis de recadrage psychologique dans votre flétrissure sociale manifeste.
Et nous allons vous servir ce plat très chaud…
Cher Venance,
Pour parler d'abord de la forme, force est de constater que l'agencement mental inconvenant de certaines de vos idées, vos raisonnements parfois hérétiques et vos sorties médiatiques souvent désertiques, manquant de respect à vos aînés, correspondent à une pathologie que vous avez très certainement dû contracter pendant votre pitoyable passage au Liberia, séjour qui a dû dérégler quelque peu votre discernement. En effet, pour être aussi irrespectueux envers une aussi haute personnalité que le président BÉDIÉ, il faut vraiment avoir été, ou le demeurer encore, victime d'une véritable crise émotionnelle enfouie dans sa tendre enfance. Nous nous engageons à vous aider à sortir définitivement de cette insupportable souffrance.
Nous pouvons comprendre que vous en soyiez réduit à occire l'opposition pour justifier les prébendes liées à votre ancien poste de DG de Fraternité Matin, mais nous vous exhortons à raréfier votre parole concernant le président de notre Parti, pour laisser encore une once de doute aux rares ivoiriens qui ne vous connaissent que sous le prisme de la gestion scabreuse du compte d'exploitation du journal gouvernemental qui n'a jamais été aussi malaisé que depuis votre nomination.
C'est un mal qui se soigne. Dès lors que le patient en prend conscience, un diagnostic s'établit aisément et le traitement adéquat lui est proposé.
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Cher frère,
Pour parler ensuite du fond, nous sommes tenté de vous rappeler que les fulgurances intellectuelles et stratégiques du président BÉDIÉ dans son désir de recherche de la paix véritable entre toutes les filles et tous les fils de Côte d'Ivoire, par le dialogue permanent, qui semblent tout de même à chaque fois avoir un écho très favorable auprès de votre mentor, conscient de son imposture présidentielle, sont à des années-lumière de votre compréhension basique. Et que s'il y a eu CNT, c'est bien parce qu'il y a eu coup d'État Constitutionnel…
On peut s'arrêter ici et se poser la question de savoir s'il faut vraiment discuter du fond de votre réponse…
À la vérité non. Car en effet, la seule personne qui puisse vraiment vous contredire avec brio n'est finalement que vous-même, tant pirouetter a toujours été votre marque de fabrique. Il suffit, pour en être convaincu, de tracer la courbe de vos prises de positions depuis de longues années et de la juxtaposer avec celle de celui à qui, à chaque époque de vos interventions, vous deviez vos fiches de paie pour comprendre votre psychologie et vos sorties abracadabrantesques.
Nous n'allons donc pas perdre plus de temps à vous répondre sur le fond du discours du président BEDIE, car pour peu que le PDCI-RDA re-approvisionne votre gamelle en terre cuite, vous seriez capable d'occire votre propre mentor du moment, le Président Ouattara.
Bien à vous.
Jean-Yves ESSO ESSIS
Inspecteur du PDCI-RDA
Président des Cadres Dynamiques du PDCI-RDA
