C'est une première victoire juridique remportée par Me Brahima Soro, président de l'Union Pour la Côte d'Ivoire (UPCI), sur les « égarés » de son parti. Ces derniers, l'on se rappelle, avaient rapidement saisi, il y a quelques semaines, le juge des référés à l'effet d'interdire à Me Brahima Soro, Président plébiscité le 8 juillet 2017 de se prévaloir de la qualité de Président de l'UPCI d'une part et d'utiliser les signes distinctifs du parti d'autre part et enfin d'ordonner son déguerpissement du siège. Conflit UPCI dissidents.
Après plusieurs renvois, le juge des référés, par ordonnance numéro 3651 rendue le 23 juillet 2018, s'est déclaré incompétent pour se prononcer sur les questions qui lui ont été soumises. Il les a donc renvoyés devant les juges du fond, lui, n'étant que juge de l'urgence et de l'évidence. Cette décision contraint les « égarés » à engager la procédure de fond, une procédure plus longue à charge pour eux de prouver leur dite qualité.
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Se félicitant de cette décision courageuse et conforme au droit et rappelant sa totale confiance en la justice, le patron de l'UPCI continue son agenda, celui de l'implantation de son parti. Le samedi 21 juillet, Me Soro Brahima était à Séitifla, dans la Sous-préfecture de Vavoua, pour procéder à l'installation de 32 sections et d'un coordonnateur ; à savoir la coordination de la sous-préfecture de Séitifla.
Prenant la parole, le coordonnateur M. Zuei bi Zea a rappelé le soutien indéfectible du Setis au Président Me Brahima Soro, devenu, par son implication personnelle au développement du Setis, un chef dudit canton. A sa suite, l'Honorable Tra Bi Sui Guillaume, affectueusement appelé Honorable tout terrain, a expliqué en des termes imagés que «la pacotille ne deviendra jamais de l'or». «Le Sétis sait faire la différence entre l'or massif de 24 carats et la pacotille couverte d'or, proposée par les « égarés », a-t-il exprimé.
Devant des militants acquis à sa cause, Me Brahima Soro a levé le voile sur sa vision de la politique et a expliqué la situation qui prévaut au sein de son parti. Il a adressé ses félicitations et ses encouragements aux nouveaux responsables locaux du parti et les a appelés à jouer leur partition pour le rayonnement de l'UPCI. «Merci de défendre nos couleurs en ces moments où certains pourraient nourrir des inquiétudes (…), à un moment particulier où certains tentent de distraire la population», a tonné Me Brahima Soro.
« Je ne peux accepter que l'on considère toutes les personnes venues du Sétis comme des personnes ramassées à Treichville »
Avant de faire ce rappel : «le 28 avril, beaucoup d'entre vous ici présents ce jour, étaient au palais de la culture à Abidjan (NDLR, au 2e congrès extraordinaire de l'UPCI qui a voté NON au parti unifié RHDP) et il s'est trouvé des gens pour dire que nous avons ramassé des gens au marché de Treichville pour remplir la salle. Alors que sur le chemin du retour, l'un des cars qui transportait nos militants du Sétis a eu un accident, causant des blessés. Je ne peux accepter que l'on considère toutes les personnes venues du Sétis comme des personnes ramassées à Treichville».
Il a tenu à rassurer ses militants quant aux informations véhiculées par certains médias, notamment les médias d'Etat et ceux proches du pouvoir. «Tout ce que vous voyez à la télévision, c'est de l'intoxication, de la désinformation et de la manipulation. Les gens ont décidé de se mentir à eux-mêmes. Il faut les laisser continuer à se mentir», a-t-il exprimé.
Personne ne viendra faire triompher le mensonge sur la vérité
Ajoutant que ce ne sont pas les discours qui font la force d'un homme politique, mais plutôt le terrain. «Je voudrais dire que dorénavant nous devons intensifier les actions. Le reste, nous y travaillons, soyez sans crainte. Personne ne viendra faire triompher le mensonge sur la vérité. Parce que la vérité c'est celle que vous avez, les autres ont le mensonge», a indiqué celui que les militants de l'UPCI ont surnommé «Président Courage».
« Laissons-les avec leur projet d'unification qui est mort-né, ça ne nous intéresse pas »
Concernant le parti unifié RHDP, Brahima Soro a été clair : «Laissons-les avec leur projet d'unification qui est mort-né, ça ne nous intéresse pas. La politique c'est la persuasion, c'est de la séduction. Nous ne voulons pas d'une unification forcée. Il faut nous convaincre. Il faut nous dire quels sont les problèmes des Ivoiriens que l'unification va venir régler. Si on ne peut pas nous dire cela, il ne faut pas qu'on nous raconte des histoires».
«Ceux qui veulent s'unifier, qu'ils continuent dans leur entreprise d'unification. Eux seuls savent où ils vont, nous ne pouvons pas monter dans leur train dont nous ignorons la destination. Notre destin est entre nos mains. Ne regardons pas ces agitateurs qui n'ont pour projet que de nous nuire et de mettre leur bon petit à leur place comme si nous étions dans un royaume alors que nous sommes bien en démocratie où seul le peuple doit choisir les dirigeants», a ajouté le président de l'UPCI. Me Brahima Soro a profité de cette rencontre qui a mobilisé du monde, pour présenter certains des candidats de son parti aux élections municipales du 13 octobre, présents à la cérémonie.
Prince Beganssou
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