Adjoumani attaque encore : « Le PDCI ne doit pas être réduit aux Akan et à un degré moindre aux Abron »

Henri Konan Bédié et Kobenan Kouassi Adjoumani
Henri Konan Bédié et Kobenan Kouassi Adjoumani

Le président exécutif du mouvement « Sur les traces d'Houphouët », Kobenan Kouassi Adjoumani attaque. Il réagit après le bureau politique du PDCI du 24 septembre 2018.

Comme annoncée à grand renfort de publicité dans un contexte politique particulièrement tendu et agité, le , notre parti a tenu ce lundi 24 septembre à , une réunion de son Bureau Politique qui a débouché sur des décisions d'une gravité extrême qui, j'en suis convaincu, ne manqueront pas d'impacter sur la durée, le futur de notre parti et de notre pays.

Le Bureau Politique a en effet décidé de rompre définitivement les amarres avec le y compris dans sa version « Groupement Politique » et d'engager le Président à mettre en place une nouvelle plateforme de collaboration avec toutes les forces politiques de l'opposition sans exclusive. Propulsant ainsi le PDCI-RDA dans une nouvelle aventure politique, et vers des alliances avec des alliés qui nourrissent une haine et une vengeance sans limite contre le régime RHDP.

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Personnellement, en notre qualité de Président du Mouvement « SUR LES TRACES D'HOUPHOUET-BOIGNY », nous avons essayé d'attirer l'attention des uns et des autres sur les dangers et les conséquences de cette orientation politique. Nous avons appelé au ressaisissement de tous. Peine perdue ! Mais malgré cela, nous avons tenu à nous rendre à cette réunion à haut risque du Bureau Politique à Daoukro, pour au moins trois raisons :

  • montrer notre attachement indéfectible au PDCI-RDA, le parti de notre cœur pour lequel nous avons combattu tout au long de notre vie ;
  • défendre nos convictions et nos idées pour un RHDP réconcilié et unifié afin de construire une Côte d'Ivoire forte et prospère
  • montrer que, quels que soient les risques encourus, en politique, on doit se battre pour une cause et non pour sa propre survie. En allant à Daoukro, nous savions que nous nous engagions sur un terrain miné, dans un environnement austère. Mais nous avons tenu à y aller pour dire ce que nous croyons être bon pour notre parti, pour faire entendre la voix de la raison.

A trois reprises, j'ai pris la parole pour interpeller les uns et les autres du risque que court le PDCI-RDA avec ce virage dangereux. Malheureusement, ni moi, ni le Ministre Patrick Achi, n'avons été suivi dans notre démarche, tellement les membres du Bureau Politique présents étaient obnubilés par leur farouche volonté de rupture.

Le Président Henri Konan Bédié qui s'était volontairement abstenu de prononcer un discours d'orientation au Bureau Politique du 17 juin 2018 à s'est prêté à cet exercice à Daoukro en prenant soin de suggérer même les décisions à prendre au terme de la rencontre.

Au terme de ce Bureau Politique, que retenir ?

Distingués membres des instances,

Chers militants et militantes du PDCI-RDA,

Mesdames et Messieurs,

Nous sommes sortis de ce Bureau Politique du PDCI-RDA attristé et profondément déçu pour notre parti le PDCI-RDA.

Déçu de constater en outre que ce Bureau Politique s'est déroulé en l'absence de la quasi-totalité des figures de proue du PDCI-RDA retenues à Abidjan par la cérémonie officielle de présentation des candidats RHDP. Consacrant ainsi une rupture de fait entre un PDCI résolument anti-RHDP et un PDCI-RDA fidèle à la vision de rassemblement, d'unité chères au Président .

« Une jeunesse qui hue des personnalités à une réunion des instances du parti et qui se dit prête à en découdre avec le pouvoir en place »

Déçu encore par l'attitude d'une jeunesse du PDCI-RDA qui commence à copier des anti-modèles, à parler de marches dans les rues, d'insurrection populaire. Une jeunesse qui hue des personnalités à une réunion des instances du parti et qui se dit prête à en découdre avec le pouvoir en place.

Déçu de la tournure tribaliste qu'avait pris le discours du Président du parti qui, recevant, le 23 septembre 2018, à la veille du Bureau Politique à son domicile à Daoukro, des chefs Baoulé, Akans et Atchans, avait jugé bon de s'exprimer en langue baoulé devant ces derniers. Une pratique aux antipodes de la politique du Président Félix Houphouët-Boigny. Le PDCI-RDA ne doit pas être réduit aux seuls Baoulé, aux Akans, aux Atchans et à un degré moindre aux Abron.

Nous sommes déçus, mais nous n'avons pas le sentiment d'avoir perdu une bataille parce que nous continuons de croire que nous sommes dans le vrai, « sur les traces d'Houphouët-Boigny ». Nous continuons avec la même ferveur et avec tous les cadres, tous les élus et tous les militants du PDCI-RDA épris de paix, de tolérance, d'amour et de cohésion, avec tous ceux qui ont à cœur d'œuvrer pour la reconstitution de la grande famille politique créée par le Président Houphouët-Boigny notre marche vers le RHDP unifié.

« Des questions aussi majeures que celles abordées lors de ce Bureau Politique très verrouillé de Daoukro ne peuvent être définitivement réglées dans ce cadre »

Au sein de ce parti unifié, nous représentons le PDCI-RDA c'est pourquoi nous irons aux élections locales avec pour logo les insignes PDCI contenues dans le logo RHDP.

Chers frères et sœurs du PDCI-RDA,

Des questions aussi majeures que celles abordées lors de ce Bureau Politique très verrouillé de Daoukro ne peuvent être définitivement réglées dans ce cadre.

C'est pourquoi, après les élections du 13 octobre, nous allons exiger un congrès pour examiner plus sereinement et plus démocratiquement toutes ces questions déterminantes pour le futur de notre parti et de notre pays. Le Président Henri Konan Bédié, je le répète, est poussé à la faute par un groupe d'irréductibles. Il est question aujourd'hui de savoir comment arrêter ceux-là dans leurs délires et dérives suicidaires.

La responsabilité du PDCI-RDA

Quant aux badauds instrumentalisés et utilisés contre moi au sortir de cette réunion du Bureau Politique, je demande à Dieu de leur pardonner leur faute car ils ne savent pas ce qu'ils font.

Le PDCI-RDA a un devoir de responsabilité vis-à-vis de la Côte d'Ivoire. Il ne peut et il ne doit se compromettre dans des alliances de circonstance avec des alliés à la réputation peu recommandable. La fin ne saurait justifier tous les moyens. Le Président Houphouët n'aurait pas toléré cela s'il était encore vivant parmi nous. Ressaisissons-nous, chers frères et sœurs militants et militantes du PDCI-RDA !

Pour le mouvement « SUR LES TRACES D'HOUPHOUET-BOIGNY »

Le Président Exécutif

KOBENAN KOUASSI ADJOUMANI

Hué après le bureau politique du PDCI à Daoukro, Adjoumani superstar au RHDP unifié à Abidjan

Written by YECLO.com

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