Pour le magistrat ivoirien, Grah Ange Olivier, la sécurité des leaders du CNT à Abidjan se trouve dans la mobilisation de leurs militants.
La sécurité des leaders de l'opposition se trouve dans la mobilisation de leurs militants. Il n'ont jamais eu l'intention de créer une armée ou une milice pour l'assurer. Je n'arrive pas à comprendre que ceux qui ont été défaillants, soient ceux là qui se plaignent le plus de ce que ces leaders n'auraient rien organiser pour assurer leur sécurité.
Les militants d'Abidjan sont en très grande partie responsables de cette absence de mobilisation garantissant la sécurité de leurs leaders. En effet, le succès de la désobéissance civile repose essentiellement sur la mobilisation à l'intérieur du pays et non sur celle de la capitale où les gens préfèrent se mobiliser sur les réseaux sociaux plutôt que d'aller sur le terrain.
On constate que la quasi totalité des morts ont été tués en dehors d'Abidjan. Vous croyez que si Bédié était à Yamoussoukro, Daoukro ou Dabou, Alassane aurait pu le séquestrer aussi aisément, comme il le fait actuellement ?
Traditionnellement les combats pour l'instauration ou la restauration de la démocratie ont lieu principalement dans la capitale car les populations parce que plus éduquées sont plus sensibles à ses valeurs. En Côte d'Ivoire nous assistons véritablement à un renverment des valeurs qui voit la campagne prendre le pas sur les grandes villes.
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C'est au tour des militants d'Abidjan de sortir des réseaux sociaux pour jouer leur partition, car si l'usage de Facebook et autres social networks peuvent contribuer à la victoire finale, c'est l'occupation du terrain qui va la garantir.