Le Gouvernement RHDP de Ouattara doit ouvrir les yeux et se convaincre que la Côte d'Ivoire n'est à l'abri du Coronavirus qui gagne du terrain dans le pays.
Il ne se passe plus un seul jour sans qu'il ne nous soit annoncé de nouvelles contaminations et des morts en raison du Coronavirus. Nonobstant cette situation, force est de constater que notre gouvernement ne semble manifestent pas avoir pris la pleine mesure de la pandémie. Et pourtant, nous avons déjà vu ce pouvoir beaucoup plus alerte sur des sujets d'ordre politique. C'est notamment le cas lorsqu'il s'est montré réactif pour faire voter au forceps des lois liberticides ou pour traquer des opposants.
Pourquoi, devant ce mortel et grave fléau, le pouvoir RHDP reste atone, amorphe et aphone ? Pourquoi, seul le ministre de la santé doit-il être au front alors que les effets collatéraux de la crise sanitaire sont multisectoriels et multiformes ? Pourquoi, alors que c'est le branle-bas partout dans le monde et même tout près autour de nous au Ghana, au Bénin ou au Burkina Faso, nos autorités au sommet de l'Etat semblent être sous anesthésie ? Pourquoi ne comprennent ils pas qu'aux grands maux il faut employer les grands moyens ?
Pour lutter efficacement contre le coronavirus dont le SG de l'ONU lui-même prévoit qu'il tuera des millions de personnes en Afrique, le Sénégal compte mobiliser 1 000 milliards. Le Niger s'organise pour mobiliser 550 milliards de francs CFA. Chez moi, en Côte d'Ivoire, pays locomotive de l'Uemoa, le chef de l'État compte lui mobiliser moins de 96 milliards de FCFA.
À eux seuls, ces chiffres mettent éloquemment en évidence l'importance que les gouvernements concernés accordent à la vie de leurs citoyens et à la préservation de l'outil économique.
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Notre gouvernement doit ouvrir les yeux. Il doit se convaincre de ce que notre pays n'est nullement à l'abri de ce fléau qu'est le Coronavirus. Or, de sa capacité à anticiper et à sérieusement prendre en main les choses dépendra la survie de notre nation pour vaincre le coronavirus.
Je suis meurtri de constater que, alors que le chef de l'État a, depuis le lundi dernier, décidé que le pays soit progressivement mis en confinement, à ce jour, absolument rien a été fait.
Je suis altéré par le fait que depuis le 11 mars, date de la découverte du 1er cas d'infection dans notre pays, pas une seule fois le premier ministre n'ait jugé nécessaire de donner de la voix.
Je suis indigné par l'incapacité des pouvoirs publics à proposer des mesures compensatoires aux travailleurs et aux entreprises concernés par la fermeture des maquis, bars et autres boîtes de nuit.
Je suis abasourdi par l'incrédulité d'une grande majorité de mes compatriotes qui, faute d'actions de sensibilisation ciblée et de masse, croient naïvement qu'ils sont naturellement immunisés contre le covid-19.
Je suis outré par la barbarie avec laquelle les forces de l'ordre « punissent » et humilient des personnes lors des patrouilles de contrôle du couvre-feu.
Je suis choqué qu'en dehors du président Affi Nguessan qui la semaine prochaine a fait des propositions pertinentes et a appelé à l'Union sacrée autour de la mère patrie, aucun autre leader de l'opposition n'ait fait des propositions réalistes, crédibls et dénuées de toute connotation de politique politicienne.
J'en arrive presqu'à être honteux d'être ivoirien. Et pourtant je suis un fier ivoirien…
