Unique faitière en grève depuis le 22 janvier 2019, la Coalition du secteur éducation formation de Côte d'Ivoire (Cosefci), après maintes négociations, a décidé de suspendre son mot d'ordre grève pour un mois, et a appellé par la même occasion à la reprise des cours sur toute l'étendue du territoire, à compter de ce lundi 25 mars.
C‘est ce qui ressort de l'Assemblée générale tenue le samedi 23 mars dernier à Yopougon. Par cet acte, la Coalition entend montrer sa bonne foi. Pacôme Attaby, porte-parole de la Cosefci, dans la déclaration qui a sanctionné cette Assemblée générale, a fait remarquer « qu'il y a eu violation des libertés syndicales au cours de cette grève. Nous invitons le gouvernement de Côte d'Ivoire à être un peu plus respectueux des libertés. C'est important pour le rayonnement de notre pays. Il ne faut plus qu'il y ait des emprisonnements » a-t-il lancé.
« Nous appelons le gouvernement ivoirien, dès cet instant, à dégeler tous les comptes des enseignants de Côte d'Ivoire qu'il a voulu affamer pour fait de grève. Appelons le gouvernement à réparer tous les dommages subis par nos camarades de Bouaké».
Et d'ajouter pour dire « Nous appelons le gouvernement ivoirien, dès cet instant, à dégeler tous les comptes des enseignants de Côte d'Ivoire qu'il a voulu affamer pour fait de grève. Appelons le gouvernement à réparer tous les dommages subis par nos camarades de Bouaké». La Cosefci, faut-il le rappeler, avait émis des préalables à la discussion notamment la «libération des syndicalistes emprisonnés, le dégel de tous les comptes, le dédommagement de ceux qui ont perdu des biens. Sur ses points, la faitière dit avoir reçu du gouvernement des engagements».
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Cette suspension d'un mois n'est pas totale, parce que la Cosefci a aussi appelé ses militants à retenir les notes. Pacôme Attaby a, en outre, indiqué que la Cosefci ose croire « qu'à l'issue de ces négociations, des solutions concrètes seront apportées à nos cinq points de revendications pour que, plus jamais il n'y ait de revendication dans le secteur éducatif. Faute de quoi, nous serons bien obligés de reprendre la grève». La Cosefci entend porter plainte pour gel des comptes des enseignants.
J.P
