La levée du mot d'ordre de grève prononcée par David Bli Blé, porte-parole de l'Intersyndicale de l'enseignement préscolaire et primaire de Côte d'Ivoire (ISEPPCI) à la Radiotélévision ivoirienne (RTI) dimanche 3 mars 2019 ne semble pas être du goût de tous les syndicats du secteur de l'éducation nationale.
Pacôme Attaby, porte-parole de la Coalition du secteur éducation/Formation est ferme. « La grève continue ». « Nous ne sommes pas concernés par la levée du mot d'ordre de grève de David Bli Blé. Vous avez bien vu que la reprise n'est pas effective sur toute l'étendue du territoire comme il l'a demandé. Les cours reprendront effectivement que lorsque la COSEFCI aura décidé de lever son mot d'ordre de grève après la satisfaction de leurs différentes revendications que tout va reprendre effectivement », a signifié Pacôme Attaby, porte-parole de la COSEFCI à Ivoiresoir.net. Désavouant ainsi l'ISEPPCI et son porte-parole.
Il a d'ailleurs invité l'ensemble des enseignants à rester serein et à lui faire confiance. En effet sur le terrain plusieurs établissements scolaires sont restés fermés. C'est le cas de l'école primaire publique Siporex 2 de la commune de Yopougon où les élèves sont restés dehors parce que les salles de classe étaient hermétiquement fermées.
Quant au lycée moderne d'Ayaman, les salles de classes ont été ouvertes, les élèves au rendez-vous et certains enseignants ont effectué le déplacement. Cependant, les cours n'ont pas eu lieu. « Nous avons entendu la levée de la grève hier à la télévision nationale et malgré le fait que les enseignants soient arrivés, il n'y a pas eu de cours », explique une élève en classe terminale dudit lycée.
Rappelons que depuis plus d'un mois, le secteur éducation/formation est secoué par une grève. Les discussions entamées gouvernement-syndicats semblent ne pas porter des fruits.
Roxane Ouattara