Abidjan, 15 juin 2020 – Près de 3.000 enseignants des établissements privés, laïcs et confessionnels, appellent le gouvernement togolais à l'aide, pour éviter de « sombrer dans la précarité » consécutive à l'avènement de l'épidémie de Covid-19, rapporte l'agence de presse Sputnik.
Ces enseignants vivent dans les tréfonds de la précarité, après des mois sans salaire, dû à la pandémie de coronavirus. Loyers impayés, manque de moyens pour se nourrir et prendre en charge leurs familles, difficultés pour s'acheter des médicaments, autant de problèmes auxquels ils sont confrontés. Cette situation a emmené les syndicats à demander le secours des pouvoirs publics.
« Le chef de l'État, dans son adresse du 1er avril, a promis qu'aucune couche vulnérable ne serait laissée pour compte. Mais aujourd'hui, je peux vous assurer que les enseignants du privé sont la couche la plus vulnérable du pays, sans aucun accompagnement. Les fondateurs de nos écoles refusent de nous payer. Les propriétaires de nos maisons nous renvoient pour loyers non payés. C'est triste de voir ce que nous vivons», a déclaré le président du Syndicat national des enseignants des instituts et établissement d'enseignement privé du Togo, Yao Agbovi.
Les syndicats togolais ont également demandé à leur gouvernement de « saisir au bond l'occasion de la situation actuelle, pour assainir le secteur des enseignements privés, laïcs et confessionnels » de manière à éviter ces problèmes à l'avenir. Le gouvernement avait promis, depuis avril de « prendre en compte » cette préoccupation des enseignants. Dès lors, les enseignants n'excluent pas une grève avec la réouverture des classes pour la tenue des examens de fin d'année scolaire, à partir du 15 juin.
Les écoles et établissements d'enseignement primaire, secondaire et universitaire au Togo ont été fermés depuis le 30 mars, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19.
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