Ce jeudi 29 octobre 2020, pour la première fois, l'ancien chef d'État, Laurent Gbagbo, va briser le silence et parler sur TV5 à 17h45.
Beaucoup d'entre nous n'ont pas attendu que tel ou telle s'exprime sur la situation politique en Côte d'Ivoire pour dire leur opposition à la candidature anticonstitutionnelle du président Alassane Ouattara. Tout individu doit apprendre à penser par lui-même en gardant à l'esprit le respect des règles démocratiques sans lesquelles un pays ne peut prospérer dans la paix et l'unité. J'attends néanmoins avec beaucoup d'intérêt la déclaration de Laurent Gbagbo.
Ce jeudi, pour la première fois, l'ancien chef d'État va briser le silence et parler sur TV5 à 17h45. C'est une bonne chose et je ne doute pas qu'il le fera avec hauteur et gravité. J'attends également que l'ancien ministre Tidjane Thiam confirme lui-même son opposition à un troisième mandat, comme il a été annoncé aujourd'hui.
Avec Ahmed Bakayoko, Jean-Louis Billon, Affi N'Guessan, Mamadou Koulibay, Amon Tanoh, Mamadou Touré, Thierry Tanoh et bien d'autres, Tidjane Thiam fait partie de la génération qui constitue la relève immédiate. Hier encore, sur WhatsApp, un ministre ivoirien essayait de me culpabiliser en réduisant mon refus d'un troisième mandat à une hostilité envers le président, avant d'admettre, au bout d'une heure, que je suis un homme de principe.
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Eh oui, j'ai défendu Laurent Gbagbo en 1993 quand il a été emprisonné à la MACA, j'ai condamné le putsch contre Henri Konan Bédié en 1999 quand la plupart des gens se réjouissaient de ce coup d'État « sans effusion de sang », enfin j'ai soutenu le droit d'Alassane Ouattara d'être candidat en 2010 contre ceux qui raillaient sa « nationalité douteuse ».
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Le même ministre a essayé également de me convaincre que Ouattara n'avait pas eu d'autre choix que de se parjurer en revenant sur sa décision de briguer un troisième mandat.
Je lui ai expliqué que les talents ne manquent pas au RHDP et que si, pour cause de décès ou en raison de tensions internes, un parti n'est pas prêt pour une élection, tant pis pour lui, il passe son tour. C'est aussi simple que ça.
