Grève à l’université de Cocody : Comprendre la vraie origine de la crise (CNEC)

Edmond Koffi-Yéo Oumar et Me David Goba
Edmond Koffi-Yéo Oumar et Me David Goba

La Coordination des enseignants du supérieur et des chercheurs de Côte d'Ivoire () et le collectif des enseignants-chercheurs et chercheurs (Codec) ont tenu une conférence de presse conjointe ce mardi 19 février 2019, au Centre national de recherche en traditions orales (CNTRO). Ci-dessous la déclaration de la CNEC.

De mémoire d'enseignants du supérieur et même de la Côte d'Ivoire, voire de la sous-région, c'est la première fois que des enseignants font emprisonner leurs collègues enseignants, de surcroît secrétaire général d'une organisation syndicale au motif de l'amélioration de leurs propres conditions de vie et de travail. Pour rappel, c'est grâce à la CNEC que : Les enseignant-chercheurs des sciences de la santé de Côte d'Ivoire ont bénéficié de la bi-appartenance; les primes de recherche ont connu une nette amélioration ; les salaires ont été majorés.

Au regard des mutations socioéconomiques et pour tenir compte des réalités actuelles notamment du coût élevé de la vie et de la hausse des produits de premières nécessités et des coûts de logements, la CNEC s'est vu obligée de défendre légitimement les intérêts matériels et moraux de ses membres. C'est ainsi qu'elle a porté à la connaissance des autorités administratives et de la tutelle, un ensemble de revendications concertées dans le cadre d'une plateforme syndicale. Ce sont :

Les nouveaux salaires conformément au systèmes LMD ; les nouveaux taux horaires ; les nouvelles primes de recherche ; la suppression du décret de 1976 et son remplacement par un nouveau décret ; la mise aux normes LMD des infrastructures universitaires ; le séminaire de rentrée 2018 ; la mise en application des accords conclus avec le président sur les heures complémentaires (2015-2016 et 2017).

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C'est dans la quête du paiement effectif des reliquats des heures complémentaires 2016-2017 issues de la commission tripartite SYNDICATS-DECAANTS-PRESIDENCE de l'UFHB que monsieur Abou Karamoko, prétextant une irruption inopinée dans une salle de réunion du conseil de gestion et des actes de vandalisme prétendus sur sa secrétaire, a infligé de lourdes sanctions à l'encontre de nos camarades. Il s'agit de :

La suspension des salaires et des activités académiques de deux enseignants pour une année ; le blâme de six autres collègues. C'est en réaction à cette série de de sanctions qui ne sont pas des solutions idoines aux préoccupations soulevées dans la plateforme revendicative, que la CNEC a lancé le mot d'ordre de grève d'une année qui court depuis le lundi 4 février 2019.

Dans l'attente de négociations en vue de trouver une issue à ces premières santions, apprenons-nous avec surprise, un second conseil de discipline le 15 février 2019, d'autres décisions cyniques : La radiation de quatre enseignants-chercheurs pour une année avec interdiction d'accès à l'université (leur lieu de travail) ; la suspension de six mois de deux autres avec interdiction d'accès à l'université (leur lieu de travail).

Nous pensions que ces sanctions avaient atteint leur paroxysme, or c'était sans compter avec le cynisme et la détermination de monsieur Abou Karamoko qui a décidé de décimer la CNEC. Comment comprendre que le secrétaire général de la CNEC, parti aux informations à la préfecture de police relativement à l'arrestation d'un camarade, puisse se voir mis en garde à vue et déféré au parquet en moins de 24 heures pour être jugé et déféré à la , si ce n'est ce but prémédité qu'il veut atteindre vaille que vaille, en outre passant ses prérpgatives.

Chers journalistes et amis de la presse nationale et internationale, voilà la triste réalité qu'il nous est donné de constater dans un état dit de droit et de démocratie. Aux dernières nouvelles, nous apprenons que le secrétaire général de la CNEC, le professeur et le camarade Dade Joël sont sur le point d'être déféré à la Maca comme de vulgaires bandits. Telles sont les informations à partager avec vous, nous vous remercions.

Pour la CNEC

Le 1er secrétaire général adjoint

Edmond Koffi Kouablan  

Written by Prince Beganssou

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