Lettre ouverte de Daniel Aka Ahizi, président du PIT à Emmanuel Macron, président français, à l'occasion de sa visite en Côte d'Ivoire.
Excellence Monsieur le Président de la République française, le Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT) a appris que vous-même et le président ivoirien, devez rendre hommage ce 22 décembre, aux soldats français tués le 06 Novembre 2004 à Bouaké par des pilotes biélorusses de l'armée ivoirienne.
Un hommage de plus, sommes-nous tentés de dire puisque le président Jacques CHIRAC aux invalides et en présence des familles de ces militaires leur avait déjà rendu un premier et vibrant hommage. Certes, pour ces vies perdues dans l'exercice de leur mission, un autre, voir une dizaine d'autres hommages ne seront jamais de trop. Hommage d'accord, mais où en est l'enquête diligentée depuis lors qui devait situer les responsabilités, ce que les familles attendent.
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Qui a donné l'ordre de bombarder le camp français ? On ne le saura peut-être jamais !
Rappelons que les autorités françaises n'ont jamais voulu interroger ces pilotes biélorusses qui étaient entre les mains des autorités togolaises lesquelles avaient demandé en vain à la France ce qu'elles devaient faire d'eux. Ces pilotes seront libérés et pourront tranquillement regagner leur pays. Trois ministres du gouvernement CHIRAC mis en cause n'ont pas été autorisés de s'expliquer sur la question. Ils sont aujourd'hui totalement hors de cause.
Maitre Jean BALAN avocat des familles des victimes malgré tous ses efforts s'est heurté aux pouvoirs politiques successifs français, qui ont toujours refusé de déclassifier le dossier afin de permettre la manifestation de la vérité et partant de la justice.
Président MACRON, les Ivoiriens et les Français vous félicitent pour l'hommage que vous allez rendre à ces militaires français morts malheureusement en Côte d'Ivoire dans l'exercice de leur mission, mais les familles de ces derniers, vous demandent que justice soit rendue. Elles vous demandent de déclassifier le dossier afin que la vérité éclate au grand jour.
ces jeunes hommes tombés, les 07 et 08 novembre 2004 sous les balles assassines de l'armée française
Pour cette décision, c'est vous et vous seul qui en avez le pouvoir.
Par ailleurs, Excellence vous avez certainement été informé qu'en représailles de ces bombardements de Bouaké, les troupes françaises avaient détruit toute la flotte aérienne militaire ivoirienne et tué le lendemain à bout portant, à L'HOTEL IVOIRE plusieurs dizaines de jeunes civils ivoiriens parmi la foule immense sortie pour empêcher le renversement soupçonné du président ivoirien en exercice.
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Président MACRON, après l'hommage mérité rendu aux militaires français tombés à Bouaké le 06 novembre 2004 ; un petit mot, un tout petit mot en direction des familles ivoiriennes de ces jeunes filles et des ces jeunes hommes tombés, les 07 et 08 novembre 2004 sous les balles assassines de l'armée française, soulagera fortement lesdites familles ivoiriennes gravement meurtries. Le renforcement de l'amitié franco ivoirienne au cœur de votre visite officielle en Côte d'Ivoire, passe également par ces petits gestes.
Le Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT) sait pouvoir compter sur votre compréhension.
