Selon des révélations de Kader Diarrassouba, un pro-Soro, l'affaire Soro est un foireux complot d'Etat géré par les cadres du RHDP.
Déjà au conseil des ministres à Katiola lors de la récente visite d'Etat dans le Hambol, Alassane Dramane Ouattara et ses ministres avaient débattu d'un dossier consécutif à un audit sur la gestion de Guillaume Soro à l'Assemblée nationale. Le Chef de l'Etat avait trouvé le dossier tellement léger qu'il l'avait balayé du revers de la main. Il avait rigolé puis a ruminé sur le fait qu'Amadou Soumahoro, commanditaire de l'enquête, s'était précipité sans passation de charges dans les ex bureaux de Guillaume Soro et vouloir par la suite lui imputer des crimes économiques.
Alassane Dramane Ouattara a mis en garde contre la persévérance sur cette piste au risque de se casser la figure si jamais on intentait un procès au député de Ferkessedougou. Adou Richard dans la récitation de sa dictée dernièrement au palais de justice du plateau n'en fera pas cas d'ailleurs. Et, un autre procureur dont je tais le nom pour le moment, qui avait été reçu nuitamment en privé par Alassane Dramane Ouattara dans sa résidence du Golf pour mieux saisir les contours de l'affaire, a été sommé par le Chef de l'Etat de ne pas bouger le petit doigt compte tenu de la légèreté du dossier qui risquait de laisser entrevoir trop facilement l'acharnement contre le candidat déclaré à Présidence ivoirienne.
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Ensuite un autre subterfuge. Vint l'épisode quelques semaines plus tard de Sekou Souapé Kourouma, puissant homme d'affaires guinéen à qui l'on colle des connivences avec Guillaume Soro, d'être à Bouaké pour préparer un plan de déstabilisation du pays. Hamed Bakayoko que les services de renseignement avaient mené en bateau, le rassurant sur la présence de cet homme de l'ombre dans le centre du pays, s'est ravisé quand ce dernier n'a pas manqué de leur dire aux autorités ivoiriennes, qu'elles s'ennuyaient.
Sekou Souapé, pour les rassurer et les conforter dans leur ridicule, a invité l'ambassadeur de Côte d'Ivoire en Guinée pour venir justement le voir à ses bureaux qui sont mitoyens à l'ambassade ivoirienne au pays de Sekou Touré. Il a même rigolé des enfantillages au sommet de l'Etat ivoirien dont les dirigeants passent le clair de leur temps à chercher des poux sur des crânes chauves dans le seul but de confisquer le pouvoir d'Etat. Dans les prochaines parties de cette cette série de textes, je vais vous en dire plus sur l'homme et son rôle non négligeable dans l'avènement du pouvoir Ouattara. Inutile de vous dire qu'il est en rupture de ban avec Abidjan aujourd'hui.
Non, n'y allons pas avec des entourloupes linguistiques pour décrire ce qu'il s'est passé ces dernières semaines. Alassane Dramane Ouattara s'est fait petit dans la gestion du « cas Guillaume Soro » à qui par tous les moyens il fallait coller la petite bête pour lui coller un plomb dans l'aile dans l'optique de le freiner dans son élan dans la course pour la magistrature suprême.
Médiation ? Oui, il y en a eu plusieurs venant de cadres du RHDP qui jusqu'a présent continuent de croire en une position réconciliable entre Ouattara et Soro. Seulement, le nœud gordien de cette affaire réside dans son « retour à la maison », c'est-à-dire au RHDP. C'est là que tout s'est joué.
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Dès l'annonce de son retour à Abidjan après un semestre hors du pays, Alassane Dramane Ouattara, dans son périple pour casser du Soro et furax relativement aux sorties musclées à l'international de son ex-allié, l'effet Soro à la Chatham house à Londres et les crush parties, a mandaté certains de ses proches pour rentrer en contact avec Guillaume Soro qui s'était vraiment recroquevillé depuis son départ du perchoir. Plus aucun contact.
Le message était clair ; les conditions de son arrivée en Côte d'Ivoire devraient être discutées. Ouattara, informant ses hommes qu'il avait un dossier en béton sur Guillaume Soro, avait demandé qu'il reporte son voyage d'au moins un mois pour discuter les termes de son retour qui s'articulaient autour de son adhésion au RHDP avec son mouvement GPS et de se mettre à la disposition de Amadou Gon Coulibaly afin qu'il fasse la croix sur ledit dossier. D'autres conditions drastiques étaient également imposées pour oublier « l'affaire ».
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Le dossier en question, connu de tous depuis 2017 puisque Guillaume Soro avait grogné auprès d'Alassane Ouattara en dénonçant les manœuvres des services de renseignement qui envoyaient toujours des espions à ses trousses. Le Chef de l'Etat ayant reçu copie de l'enregistrement de Soro, lui avait fait entendre, « c'est Hamed qui aime jouer à ces choses là ! »
Laissant Emmanuel Macron à Abidjan pour un sommet prévu de longue date à Abuja, il a frisé la crise d'urticaire devant l'insistance de Guillaume Soro de rejoindre son pays sans auparavant se soumettre à ses préalables. Le Chef de l'Etat a par la suite demandé un gage de bonne foi à Guillaume Soro toujours inflexible sur sa position.
Vous avez sans doute noté le communiqué de demande d'audience du Président de GPS au président de la République ? C'était la manifestation de la bonne foi de l'ex PAN qui, dans sa volonté de privilégier le dialogue, avait opté pour la « Glasnost » à l'ivoirienne. Il ne pouvait rester indéfiniment hors du pays mais si le Président souhaitait qu'ils clarifient « des choses », il n'y trouverait pas d'inconvénient pour solliciter une audience et ainsi réengager le dialogue politique.
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Autant vous dire que les analystes politiques autour de Ouattara ont vite fait de lui faire remarquer que recevoir Guillaume Soro après « lui avoir autant manqué de respect chez les blancs, serait le mettre en position de force dans sa stature d'opposant si jamais il n'acceptait pas de revenir au RHDP ». Un autre préalable se posait donc. Guillaume Soro devait repousser son voyage d'une semaine.
Alassane Ouattara s'est lui-même proposé pour organiser, suivre et encadrer le retour mais il devait accepter d'intégrer le parti présidentiel. Des négociateurs proches de Ouattara ont prié Soro de ne pas embarquer dans l'avion. Ils viendraient eux-mêmes le voir à Paris afin de gérer pour que le « vieux se calme ». La position de Guillaume Soro est pourtant restée constante. Même ayant un « profond respect pour Ouattara », son adhésion au RHDP est inenvisageable. Il maintient la date de son retour certes décalée d'un jour. Le casus beli pour Ouattara !
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L'impréparation d'Adou Richard lors de son talk-show au palais de justice d'Abidjan vous laissera deviner de comment il lui a été imposé de façon hâtive d'engager des poursuites contre Guillaume Soro. Ses balbutiements aux questions des journalistes révèlent bien que lui-même ne maîtrise pas la « patate chaude », mais vous fera aussi remarquer que la justice ivoirienne est inféodée aux desiderata des dirigeants du parti présidentiel positionné au dessus de l'Etat (…).
