Le Parlement nigérien a adopté le lundi 17 juin 2019, une nouvelle loi destinée à mieux encadrer le culte religieux au Niger.
Depuis quelques années a été constaté le développement de tendances religieuses fondamentalistes et extrémistes, sur fond d'un environnement sous-régional marqué par l'apparition d'organisations terroristes se réclamant de l'Islam qui peuvent être source d'instabilité et d'insécurité. D'où la nécessité de doter le pays d'un cadre juridique général relatif à la pratique du culte pour prévenir les risques et dérives constatés dans d'autres pays, a indiqué le ministère nigérien de l'Intérieur.
« Il s'agit de fixer les principes de contrôle des pratiques confessionnelles qui se multiplient »
A travers ce projet de loi, selon le ministre nigérien d'Etat chargé de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Bazoum Mohamed, « il s'agit de fixer les principes de contrôle des pratiques confessionnelles qui se multiplient ». Les députés de l'opposition ont voté contre le projet de loi estimant « qu'il ne comporte aucune plus-value ».
A LIRE AUSSI : Mnangagwa: « le Zimbabwe va lancer sa propre monnaie »
La veille de l'examen du texte par les parlementaires, de violents affrontements ont éclaté suite à l'interpellation par les autorités d'un marabout très influent, opposé dans ses prêches au projet de loi. Durant toute la nuit de samedi à dimanche, la police a dû faire face à des groupes de manifestants musulmans à Maradi (centre-sud, 3ème ville du pays, non loin de la frontière avec le Nigeria), occasionnant des dégâts matériels importants.
Les musulmans représentent 99% de la population totale du Niger, selon les statistiques officielles.
Le pays compte 105 associations islamiques, 38 associations chrétiennes, 2 associations animistes et 1 association bahaïe.