Dans ce deuxième volet de son entretien du 12 juillet 2019 sur TV5 Mamadou Touré répond à la polémique sur la CNI à 5000F en Côte d'Ivoire.
Autre sujet qui cristallise le mécontentement en Côte d'Ivoire, c'est la nouvelle carte nationale d'identité biométrique qui coûtera 5000 francs CFA aux Ivoiriens. Ne pensez-vous pas que ce mécontentement pourrait perturber le scrutin en 2020.
C'est encore curieux l'attitude de cette opposition qui a participé encore en 2014 à l'adoption de la loi de finances et qui a fixé le coût de cette carte nationale d'identité. Ce sont les mêmes députés qui ont manifesté il y a quelques jours qui ont voté la loi de finances de 2014 qui a fixé le prix de la carte nationale d'identité à 5000 francs. 5000 francs ça fait à peu près 500 francs CFA par an.
LIRE AUSSI: Les avocats de Akossi Bendjo: « notre client n'a pas eu droit à un procès juste et équitable »
Je rappelle aussi que sous Laurent Gbagbo, puisque c'est l'argument qui est mis en avant, la carte d'identité avait été gratuite. Mais, c'était une mesure exceptionnelle et d'ailleurs le président d'alors avait prévu qu'après le processus électoral de 2010 on reviendrait à une procédure normale où le droit de timbre serait payé par tous les concitoyens.
Certains membres de l'opposition disent qu'il s'agit d'une manœuvre pour écarter les ivoiriens les plus pauvres de l'enrôlement des listes électorales
Je ne crois pas du tout. Nous avons un processus qui a toujours été inclusif et les Ivoiriens seront aujourd'hui amenés à faire leur carte nationale d'identité. Je pense que cette opposition gagnerait plutôt à s'organiser à avoir des propositions concrètes pour les Ivoiriens parce que jusque-là, au-delà des polémiques stériles il n'y a rien dans le fond.
LIRE AUSSI: Séguéla: voici le budget de la commune pour 2019
Parce qu'en définitive pourquoi avons-nous des élections ? Pour s'occuper des Ivoiriens, pour régler les problèmes de santé, pour régler les problèmes d'éducation, pour faire face aux menaces de sécurité que nous avons en ce moment dans la sous-région.
Quelles sont les propositions de cette opposition face à tout cela ? Rien du tout. On crée artificiellement une crise, un sentiment de crise autour du processus électoral. Je peux vous dire avec beaucoup de sérénité que le processus engagé ira à son terme dans une approche très inclusive et nous aurons des élections apaisées, calmes et le meilleur gagnera en 2020.
