Alassane Ouattara a déclaré le lundi 27 janvier 2020 que la question d'une nouvelle réforme de la CEI, ne pourra être revue que dans six ans.
« Je demande que la Commission électorale fasse son travail en toute conscience et que dans six ans bien-sûr cette question pourra être revue par ceux qui auront en charge de continuer le travail que nous faisons », a dit M. Ouattara à la clôture d'un séminaire gouvernemental à la présidence.
M. Ouattara s'est dit très attaché à la tenue d'une élection présidentielle dans la paix en octobre 2020. Dans ce contexte, la CEI a été mise en place en six mois en tenant compte des recommandations de la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples, à l'issue d'un dialogue politique.
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La configuration de l'actuelle CEI « me réconforte car aujourd'hui la société civile a autant de membres au niveau de la CEI que les partis politiques au pouvoir et de l'opposition, et cela est une première », a-t-il ajouté. A contrario, l'opposition juge la CEI non consensuelle et inféodée d'acteurs proches du pouvoir.
« Je regrette que certains partis politiques notamment représentés au Parlement n'ont pas pris le temps d'adhérer à ce processus (de mise en place de la CEI) jusqu'à terme », a affirmé M. Ouattara, laissant entendre que la politique de la chaise vide est préjudiciable.
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« Évidemment la Commission électorale est faite pour (un mandat de) six ans et je pense que dans six ans évidemment tout le monde pourra à nouveau revoir sa copie et revenir à la Commission électorale indépendante », a-t-il poursuivi.
Revenant sur le boycott de son parti aux législatives de 2000, M. Ouattara a relaté que son parti d'alors le Rassemblement des républicains (Rdr) s'est abstenu de ces joutes et « en raison de cela le parti a passé dix ans en dehors du Parlement ».
« De nombreuses lois ont été votées, elles sont appliquées et nous les appliquons et que nous acceptons, c'est cela la démocratie », a -t -il lâché, laissant entrevoir qu' il n'était pas prêt à ouvrir de débat sur une nouvelle réforme de la CEI, chargée d'organiser la présidentielle d'octobre 2020.