L'on prétend détenir des enregistrements mais incapable de situer la date. Tout le monde aura compris qu'il s'agit d'une manœuvre pour écarter Soro en 2020.
Comme il était convenu, Mamadou Touré est apparu sur les médias français hier pour tenter d'imposer la position de M. Ouattara dans l'affaire l'opposant à Guillaume Soro. Cependant, tous ceux qui sont honnêtes reconnaitront qu'il a eu du mal à exercer sa griotique. Il est apparu emprunté, nerveux, tremblotant, hésitant parce qu'en face, il avait des journalistes qui ont compris l'enjeu de cette affaire.
Dans l'accusation de tentative de déstabilisation, toute l'affaire va se jouer sur la datation de l'enregistrement. Si comme le prétend Guillaume, il date de 2017 alors nous sommes dans une affaire politique mais si bien au contraire il est récent, il devrait avoir beaucoup de problèmes. Parce que chers amis, que l'enregistrement date de 1997, 2007, 2017 ou 2019 n'a pas la même résonance juridique et politique. La journaliste a même évoqué des négociations avec le pouvoir : que voulait-il que Guillaume concède ?
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Le procureur Adou Richard qui n'est pas un idiot l'a aussi compris d'où son abondante transpiration. Il prétend détenir ces enregistrements des renseignements généraux mais il est incapable de situer la date. Vous imaginez les Renseignements remettre l'enregistrement sans le dater ? Sans dire par quel moyen ils l'ont obtenu et qui sont les autres personnes qui échangent avec Soro ? Donc Adou trouve un enregistrement, il ne le date ni ne l'expertise et lance un mandat d'arrêt international avant d'arrêter une dizaine d'élus de la nation. Avouez que c'est quand même léger.
Ce n'est pas une écoute téléphonique mais l'enregistrement d'une conversation qui ne peut être opéré que par des personnes présentes. Et en l'occurrence, elles sont trois. Soro lui-même nous donne le nom de Francis Perez qui apparaît ici comme son complice dans la tentative de déstabilisation alléguée. Pourquoi aucun mandat d'arrêt n'est requis contre ce dernier pour l'entendre ? Bizarre non !
L'impertinence des journalistes français devrait vous renseigner sur qui a gagné la première bataille d'opinion. Il est désormais admis par toutes les personnes sérieuses que le gouvernement a dû user de carbone 14 pour exhumer cet enregistrement. Et n'oublions que Mamadou était interrogé sur des médias d'état et que Soro a affirmé avoir remis l'enregistrement à des diplomates européens.
Si M. Ouattara réussi à prouver que l'enregistrement est récent, je puis vous assurer que le mandat d'arrêt sera exécuté dans les heures qui suivent par n'importe quel pays où se trouve Guillaume. À défaut tout le monde aura compris qu'il s'agit d'une vulgaire manœuvre pour l'écarter de la course à la présidentielle. Et si on veut l'écarter, c'est bien parce qu'on le craint. Et le craint tellement qu'en son absence, Touré Mamadou inventait des notions juridiques tout en mouillant ses culottes sur les plateaux de télévision.
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Je vous répète que cet enregistrement, et M. Ouattara et Guillaume en ont connaissance depuis 2017. Ils ont même évoqué ensemble la question avant qu'il ne parte de la présidence de l'Assemblée Nationale. Si en ce moment, ils n'ont pas jugé utile de l'arrêter, c'est bien parce qu'ils savaient que c'est un pétard mouillé.
