Gon confirme l’autocratie contre les enseignants : « Les comptes seront dégelés si… »

Amadou Gon Coulibaly en conférence de presse le lundi 17 septembre 2018
Amadou Gon Coulibaly en conférence de presse le lundi 17 septembre 2018

Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, a animé le jeudi 21 mars 2019, à Plateau, pour faire le point de l'action gouvernementale.

(…) Nous avons dit qu'une trêve sociale qui est signée ne veut pas dire qu'il n'y a plus du tout de revendications. Mais on considérait que tous les problèmes qui seraient posés feraient l'objet de discussions, de négociations et qu'on s'interdisait de faire une grève pendant 5 ans. Et pendant cette période, l'Etat s'est engagé à payer le stock des arriérés. Aujourd'hui, au niveau de l'Enseignement supérieur, c'est le problème des heures complémentaires.

Au niveau de l'Enseignement primaire et secondaire, c'est le problème de l'indemnité de logement, de cours du mercredi etc. Nous disons il faut que nous discutions de ces problèmes mais dans le cadre de ce que nous avons signé comme accord qui a abouti à la trêve sociale en 2017. De ce point de vue, nous disons que cette grève n'est pas légitime. Le fait qu'elle ne soit pas légitime a conduit à retenir les salaires de ceux qui ont grevé.

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Nous constatons un dégel, les discussions sont en cours. Je me félicite que cette nouvelle ambiance puisse naître qui a conduit au fait que ceux du primaire et du secondaire aient repris les cours et sont en train de discuter avec leurs ministères de tutelle sur des questions qui sont suspens. Il restait une partie des enseignants du secondaire qui n'avaient pas repris les cours. Mais suite à la réunion qu'il y a eue il y a 48 heures (ndlr 72 heures), ils viennent de prendre la décision d'appeler en Assemblée générale leurs camarades et nous avons bon espoir qu'à la fin de cette semaine, la question de la grève des enseignants sera derrière nous. Dès le lundi prochain, les cours reprendront sur toute l'étendue du territoire…

Il ne reste que le 23 mars au cours de l'Ag qu'ils lèvent leur mot d'ordre de grève pour que dès le lundi, les comptes concernés puissent être débloqués.

Le gel des comptes bancaires des enseignants

De manière totalement transparente, l'accord obtenu dans les discussions qui ont eu lieu il y a 48 heures (ndlr 72 heures) stipule que dès qu'ils lèvent le mot d'ordre de grève le 23 mars prochain, leurs comptes qui sont bloqués ou gelés seront dégelés. C'est un accord qui a été obtenu avec les syndicats. D'ailleurs, ceux qui avaient été arrêtés parmi leurs camarades syndicalistes ont été libérés. C'était un élément de l'accord aussi. Je conviens que c'est l'accord qui est en train d'être mis en œuvre. Il ne reste que le 23 mars au cours de l'Ag qu'ils lèvent leur mot d'ordre de grève pour que dès le lundi, les comptes concernés puissent être débloqués.

Audit sur la gestion de

Il n'y a pas de raison de s'acharner fondamentalement sur Guillaume Soro qui est un jeune frère. Ce qui s'est passé, c'est sa décision. Ce sont ses choix.

Je n'ai pas connaissance de fouilles des biens des gens. Je ne comprends pas ce que cela veut dire. Un audit ne se déclenche que s'il y a des soupçons. S'il n'y a rien, il n'y aura pas d'audit. Il ne peut pas prôner la bonne gouvernance un matin et le soir nous proposer autre chose. Il n'y a pas de décision de principe d'audit. Il y a des données qui seront là. Nous espérons que l'Institution aura été gérée normalement. C'est tout. Il ne faut pas l'anticiper. Ou bien est-ce que c'est une manière de dire qu'il y a déjà des problèmes qu'on peut imaginer. On ne fouille rien du tout. S'il y a des éléments, les Institutions de la République feront leur job normalement. Il n'y a pas de raison de s'acharner fondamentalement sur Guillaume Soro qui est un jeune frère. Ce qui s'est passé, c'est sa décision. Ce sont ses choix.

Written by YECLO.com

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