Hôpital général de Grand-Bassam : Comment un groupe Facebook a amplifié une intox à caractère politique

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Hôpital général de Grand-Bassam

Hôpital Grand-Bassam : comment un groupe sur  Facebook a amplifié une intox à caractère politique, en deux jours. L'information sur la mort en pleine opération, « par manque de groupe électrogène » était tout simplement une intoxication à visée politique.

L'information a vite fait le tour des réseaux sociaux, au lendemain de violents affrontements entre élèves et policiers de après le décès d'une enseignante de mathématiques, qui avait auparavant piqué une crise au Collège moderne Le Néophyte de Vridi.

Hôpital Grand-Bassam et intox Facebook

L'intox est partie de ce post
L'intox est partie de ce post de Nicole Mireille Didier.

Cette information se résumait ainsi. Deux femmes qui seraient en train d'accoucher par césarienne, seraient décédées à la suite d'une coupure d'électricité, parce que l'hôpital ne disposerait pas d'un groupe électrogène. L'information publiée dans le groupe politique Observatoire démocratique de Côte d'Ivoire (ODCI), dont le caractère démocratique reste souvent à désirer, a été abondamment relayée.

En fait, il n'en était rien. « De façon technique, nous avons un seul bloc opératoire, qui sert à la gynécologie et à la chirurgie et une table d'opération au sein de ce bloc. Même si nous sommes des « experts » à l'hôpital général de Grand-Bassam, comment peut-on  mettre deux femmes enceintes sur une seule table d'opération ? Ce n'est pas techniquement réalisable », a expliqué Nathalie Fondio Plénan, directrice de l'hôpital.

« La veille de la publication sur les deux fausses morts à l'hôpital général de Grand-Bassam, l'auteure avait déjà planté le décor à travers cette autre accusation dirigée contre Aka Aouélé »

A l'évidence, l'information ne résistait pas au bon sens, mais l'objectif était moins de dénoncer un fait qui n'a jamais existé, que de régler des comptes politiques. En effet, l'auteure est revenue sur l'accusation portée contre le président du conseil régional du Sud-Comoé, Aka Aouélé, coupable à ses yeux, de n'avoir pas doté le centre hospitalier de groupe électrogène, tout en épargnant le maire de la ville et les autorités chargés de la santé.

Observatoire démocratique ou observatoire des rumeurs ?

La veille de la publication sur les deux fausses morts à l'hôpital général de Grand-Bassam, l'auteure avait déjà planté le décor à travers cette autre accusation dirigée contre Aka Aouélé : « Monsieur Aka Aouélé, comment est-ce possible qu'un hôpital général manque de groupe électrogène ? On a eu tort de ne pas être riche comme vous ?! ». L'étape suivante a été l'intox.

Le groupe ODCI au départ prisé par des milieux critiques en Côte d'Ivoire, est de plus en plus décriée par des Facebookers influents. Alors qu'il prétend observer la démocratie, le groupe a souvent servi de point de départ de grosses intoxications. Les administrateurs semblent de plus en plus préoccupés par le copier-coller des contenus de sites d'information, en violation du droit à la propriété intellectuelle et au renvoi de contributeurs par trop critiques, en violation du caractère démocratique sur lequel le groupe se présente.

Elvire Ahonon

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