KKB, l’enfant terrible du PDCI à la primature

Kouadio Konan Bertin (KKB) était le 15 octobre 2020, à la primature pour relancer le dialogue politique entre le pouvoir et l'Opposition.

Démarrage au diesel au deuxième jour de la campagne électorale. Les affiches des candidats apparaissent dans la ville. Pour le moment, seul le candidat du Parti présidentiel est présent.

Le candidat attend d'entrée en scène. Il était ce jeudi 15 octobre 2020, à la pour une réunion qui était censée relancer le dialogue politique entre le pouvoir et les candidats à la . La veille, il n'avait pu honorer un rendez-vous avec la presse en raison d'un malaise…

Kouadio Konan Bertin (), l'enfant terrible du
L'image que je garde de l'homme Kouadio Konan Bertin? çon téméraire, déterminé, engagé. En 2000, après le coup d'Etat de décembre 1999, les militaires régentent tout. Le président Henri Konan Bédié a quitté le . Le PDCI- est à la croisée des chemins. Le parti a toujours connu le pouvoir, le tapis rouge. Certains caciques gouttent à l'indignité de la prison.

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Une conviction établie
À la veille des élections en octobre 2000, le chef de la Junte au pouvoir, le Général Guei Robert décide de se porter candidat. L'auteur du « bon ton » puise à l'intérieur du vieux parti. « Il est aussi fils du président Felix Houphouët Boigny. », justifient certains cadres du parti du père fondateur pour soutenir la de l'ancien chef d'Etat major de l'Armée nationale. « L'ère de Henri Konan Bédié est finie… », disent d'autres.

C'est alors que le président des jeunes du PDCI se révèle une carapace de convictions: pas question de brader le PDCI-RDA. À cette époque, « les jeunes gens » sont partout et nulle part. Il faut avoir le courage d'affirmer son opinion et sa position. Grâce à l'engagement de Kouadio Konan Bertin et certains de ses amis, notamment, , le président Henri Konan Bédié ne sera pas exécuté sur l'autel des ambitions des uns, des peurs des autres et des intérêts des habitués aux lambris dorés.

Tentative de parricide
KKB, l'éternel président des jeunes est de tous les combats de son parti. Curieusement, après la crise post électorale en 2011, Kouakou Konan Bertin sent ses épaules suffisamment fortes et solides pour viser le poste du président de son parti au 12ème congrès ordinaire en 2013. Il s'oppose au père dont il a âprement défendu l'honneur quelques années plus tôt. Dans les cercles PDCI-RDA, les anciens rient sous cape. Il n'ira pas bien loin mais il aura montré son ambition.

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KKB, frondeur
En septembre 2014, Le président Henri Konan Bédié et le chef de l'Etat, , signent dans la ville natale du président du PDCI-RDA, l'appel de . Il stipule que le PDCI-RDA renonce à présenter un candidat à la présidentielle de 2015 et soutient la candidature d'Alassane Ouattara. Si beaucoup apprécient cet accord politique qui consolide la bonne entente entre les partis membres du groupement au pouvoir, certains cadres du PDCI-RDA s'en offusquent.

Au nombre de ceux-ci, KKB. « Ce qui va se passer au congrès, avec la validation de l', ce n'est rien d'autre qu'un départ de Bédié et de ses suiveurs vers le d'Alassane Ouattara. Il y a dorénavant deux PDCI, un PDCI-RDA et un PDCI-RDR. », fulmine-t-il.

2020, retour sur scène
En 2015, Le PDCI-RDA n'avait pas présenté de candidat. Cela avait irrité les militants. Et beaucoup avaient compris la candidature de KKB comme celle du le refus de voir le vieux parti disparaître. En 2020, la donne a changé. Le président Henri Konan Bédié a été désigné par le congrès pour porter les couleurs du parti des indépendances. N'empêche, KKB a décidé de s'engager dans la compétition. Sa candidature a été validée par le .

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Candidat à la présidentielle de 2015
C'est sans surprise que l'enfant terrible du PDCI-RDA se porte candidat à la en 2015. Il n'acceptait pas l'effacement de son parti au profit du RDR. L'opinion nationale et internationale découvre alors un homme à la prose coulante, dont le timbre vocal s'apparente à celui du président Felix Houphouët Boigny. Mais novice en matière économique surtout, il s'embrouille terriblement sur ce qui constitue son projet économique-phare: la valorisation de l'attieké. Plat national ivoirien à base du manioc. L'attiéké est resté au travers de la gorge du candidat KKB. Pas sûr qu'il avait bien étudié le projet à l'époque. Sûr que cette année, il saura bien l'expliquer.
Une expérience pas reluisante avec seulement 3,88 % des suffrages. Mais il s'en était plutôt bien tiré au plan financier: le gouvernement avait mis à la disposition de chaque candidat, la somme de 100 millions .

Son projet de société est tiré à grands traits, somme de bonnes intentions. Il a besoin de le documenter. Sûrement, à l'occasion du lancement officiel de sa campagne pour la présidentielle à , dans le Lôh Djiboua. KKB est considéré par l'opinion publique comme « l'accompagnateur du candidat du . ». À lui de faire mentir tous ses détracteurs. Pendant les 15!jours de campagne.

Written by Fernand Dédeh

Revue de la presse ivoirienne du 16 octobre 2020

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