Ouattara peut entrer dans l’Histoire en étant l’équation de la crise ivoirienne

Alassane Ouattara
Ivory Coast's President Alassane Ouattara looks on as he attends the opening of an extraordinary session of the West African Economic and Monetary Union zone (UEMOA) on April 10, 2017 in Abidjan. / AFP PHOTO / SIA KAMBOU

Ouattara peut être l'équation de la crise ivoirienne. À l'époque combattu, le président ivoirien peut entrer dans l'histoire de ce pays de façon positive.

Je voudrais le rappeler de nouveau : dans ce pays, chacun de nous a souffert dans sa chair et dans son cœur de quelque chose. Ce pays n'est pas sorti d'un dîner de gala en 2011. Encore moins, lors des crises précédentes. Si chacun doit ressasser ses souffrances, sa dignité bafouée, les méchancetés vécues, comme le chasseur qui raconte la partie de chasse, on ne s'en sortira pas.

Quand la célèbre l'armistice de 1918 ou du 22 juin 1940, c'est moins, pour exalter la haine et les peurs de l'époque que pour construire le mur de la cohésion. Écrire l'histoire pour éclairer le présent et surtout, ouvrir les portes du futur.

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Je l'ai déjà écrit ici. Ton camarade peut entrer dans l'histoire de ce pays et de l'. Il a été férocement combattu. À l'époque, nous autres, nous demandions, « quel est l'objectif et la finalité de toute cette bataille »? Il a lui-même révélé à Katiola lors de la visite officielle dans le . Les yeux embués de larmes ou presque. « Ma dignité a été bafouée. Mais j'ai pardonné. Je vous demande de pardonner ».

Il peut entrer dans l'histoire parce qu'il est ce que les mathématiciens appellent « le facteur commun » dans une équation, ici, la crise ivoirienne. Il peut être le produit de la réconciliation. Justement, parce qu'il a souffert et défié les lois de la nature pour en arriver là où il est aujourd'hui, il comprend bien et mieux, la versatilité des hommes et leurs discours oscillatoires. Demande à ton camarade de ne pas délégitimer le discours sur la réconciliation nationale et la cohésion sociale.

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Tirons tous le frein en main. Arrêtons-nous un instant puis posons-nous la bonne question : on fait quoi maintenant ? Ou précisément, on fait quoi maintenant et ensemble ?

La visite du Souverain de l'Indenié à ton camarade est peut-être un début de réponse. L'homme au silence légendaire, accompagné d'une quinzaine de dignitaires a écouté ton camarade « le remercier pour son soutien constant et ses conseils avisés ». Je n'en sais plus pour le moment. Et si c'était aussi le début des grandes œuvres en prévision de la campagne de la présidentielle 2020 ?

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Ah, « le fils égaré » de ton camarade est réapparu en public depuis le 23 décembre 2019. Le « fils rebelle » demeure offensif et révèle le fond du canari. Une affaire de promesses non tenues … Donc, une affaire de « tu as dit que tu allais me donner un pain entier. Pourquoi tu me donnes le quart ? ». Une affaire de bébés gâtés sur le père. Ton camarade sait ce qu'il faut faire pour récupérer son fils …

Juste un mot sur le Conoravirus. Le collaborateur de ton camarade qui a en charge notre santé là, il dit quoi ? Notre compatriote qui était suspectée de porter le virus et mise en quarantaine à l'aéroport, elle en est où ? C'était juste une suspicion ? C'est comment ?

Written by Fernand Dédeh

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