Dans l'attaque de la gendarmerie de Bingerville, une banlieue abidjanaise dans la nuit du 20 au 21 février 2017, Sylvie Bossé, fille de ménage chez un couple d'hommes d'affaires libanais résidant à Marcory avait été arrêtée pour atteinte à la sûreté de l'Etat. Amnistie libération Sylvie Bossé.
Sylvie Bossé a été libérée à la faveur de l'amnistie accordée aux prisonniers politiques à l'occasion de la fête nationale par le président de la république.
Selon Désirée Douaty, présidente de l'Association des Femmes et des Familles des détenus d'Opinion en Côte d'Ivoire (AFFDO-CI), Sylvie Bossé a été libérée le 10 août 2018 aux environs de 14 heures de la Maison d'arrêt et de Correction d'Abidjan (MACA). Elle est rentrée en compagnie de son père au domicile familiale à Abidjan dans la commune de Marcory.
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Pour rappel, Sylvie Bossé avait été approchée deux jours après l'attaque par la police criminelle pour l'aider à mettre la main sur des individus qui auraient perpétré le coup de la gendarmerie de Bingerville, précisément l'un d'entre eux qui serait son cousin. Elle n'avait pas hésité puisqu'elle n'avait rien à cacher. Elle se rendra vite compte qu'elle sera aussi accusée avec son cousin d'atteinte à la sûreté de l'Etat de Côte d'Ivoire dès qu'elle aurait mis les pieds à la Direction de la Surveillance du Territoire (DST).
Malgré tous les témoignages qui l'innocentaient (les gendarmes ont témoigné qu'elle n'était pas la fille du commando qui les avait attaqués), elle n'a jamais été libérée. Un dossier vide d'autant plus que la justice n'a jamais pu la juger.
Depuis mars 2017, Sylvie Dago Bossé est à la MACA, logée au bâtiment A et placée sous mandat de dépôt. Maintenue en prison, elle est passée plusieurs fois devant les juges ivoiriens mais n'a jamais été jugée, encore moins condamnée.
Roxane Ouattara
